Construction résidentielle: la grève commence à stresser des acheteurs


David Descôteaux
Plus les jours passent, plus les propriétaires et locataires qui attendent la livraison de leur prochain domicile deviennent nerveux.
• À lire aussi: Ils font fermer les chantiers
• À lire aussi: Grèves et menaces de grèves: le Québec imprégné d’une «culture» du militantisme, dit Boulet
La grève dans le secteur de la construction résidentielle pourrait compliquer grandement la vie de plusieurs acheteurs.
Élisabeth (nom fictif, car elle ne veut pas se brouiller avec son entrepreneur) est censée recevoir sa maison avant les vacances de la construction. Mais comme plusieurs autres, elle croit que la date sera reportée.
Sa maison a été incendiée l’an dernier, et elle reconstruit au même endroit, aidée par sa compagnie d’assurance.
«Les travailleurs étaient en train de faire la plomberie et l’électricité, mais là tout est arrêté. Mon promoteur ne m’a pas fait signe encore. Il ne m’a pas dit si ça va être retardé davantage. Comme tout le monde, je suis ça dans les journaux», dit la résidente de Terrebonne.
Plus coûteux que prévu?
Autre inquiétude: le prix final de sa résidence. Comme elle paye avec son assureur à chaque étape de la construction, une augmentation importante de salaires des travailleurs pourrait amputer son budget.
«Le gars de l’électricité m’a dit: “On est déjà payés 45 piastres de l’heure, alors imagine combien tu vas payer de plus pour ta maison”. Moi, je ne sais pas trop comment ça va marcher et ça m’inquiète. Est-ce que finalement l’installation des matériaux va me coûter plus cher que prévu?» se demande-t-elle.
«Je suis assurée selon ce que ça coûtait au départ, alors peut-être que je n’aurai plus de budget si toutes les étapes deviennent plus coûteuses», s’inquiète l’enseignante, qui en a déjà plein les bras avec la fin de l’année scolaire.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.