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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Grèves et menaces de grèves: le Québec imprégné d’une «culture» du militantisme, dit Boulet

Photo d’archives, STEVENS LEBLANC
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-05-29T15:24:45Z
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Le ministre Jean Boulet soutient que le Québec est imprégné d’une «culture» du militantisme qui engendre des négociations souvent corsées et davantage de conflits de travail qu’ailleurs au pays.

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Les grèves se multiplient ces derniers jours et d’autres conflits pointent à l’horizon. Après les travailleurs de la construction résidentielle et le personnel d’entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC), c’est au tour des employés d’Hydro-Québec de brandir la menace de moyens de pression.

«Il y a une culture quand même de militantisme au Québec qui a des conséquences et ça génère des discussions aux tables de négociations qui sont assez intensives et parfois, ça provoque des conflits de travail», a soutenu jeudi le ministre du Travail.

91% des conflits de travail au Québec

Jean Boulet pilote d’un projet de loi limitant l’impact des grèves et des lockout sur la population qui soulève l’ire du monde syndical. Le ministre a fait valoir que 91% des conflits de travail ont lieu au Québec selon des données de Statistique Canada.

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«Il faut tenir compte que le taux de syndicalisation est un peu plus élevé au Québec, mais il y a probablement plusieurs facteurs sociaux. Il y a la pandémie, le contexte inflationniste, la pénurie de main-d’œuvre [et] le vieillissement démographique qui engendre cette pénurie de main-d’œuvre», a-t-il fait valoir, en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

Plus tôt en journée, Jean Boulet n’a d’ailleurs pas exclu de recourir à une loi spéciale pour forcer le retour au travail des ouvriers du secteur de la construction résidentielle, alors que les négociations avec les employeurs piétinent. 

«On ne peut pas se permettre d’être patient, puis je pense que les Québécois et Québécoises méritent que ce conflit-là se règle», a-t-il dit, sur les ondes de LCN.

Plus de luttes pour les travailleurs

Le discours du ministre du Travail au sujet du militantisme et des moyens de pression utilisés par les travailleurs québécois a fait bondir la CSN. La présidente, Caroline Senneville, a signalé que le haut taux de syndicalisation au Québec a justement permis de mener davantage de combats qu’ailleurs au Canada.

«Des luttes qui ont mené au fil de notre histoire à de nombreux acquis sociaux dont toute la population du Québec bénéficie aujourd’hui, comme le salaire minimum, les CPE et les congés parentaux. C’est grâce à cette “culture” du militantisme que nous sommes l’endroit où les inégalités sociales sont parmi les moins grandes au pays», a-t-elle fait valoir.

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