Conflit de travail chez DHL Express: plus de 2100 employés en lock-out
Agence QMI
L’entreprise de transport DHL Express a mis en lock-out plus de 2100 employés syndiqués au Canada, après minuit dimanche, faute d’entente sur le renouvellement de leur convention collective.
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Dans un communiqué publié dimanche, le syndicat Unifor affirme que DHL Express «persiste à exiger plusieurs concessions» de la part de ces travailleurs. «Nous ne resterons pas les bras croisés à rien faire alors que DHL met nos membres en lock-out et menace d'avoir recours à des briseurs de grève dans une tentative de faire pression sur nos membres pour qu'ils acceptent des concessions», a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor.
«En imposant un lock-out, DHL opte pour la confrontation au détriment de la négociation», a pour sa part déploré le directeur québécois d'Unifor, Daniel Cloutier.
Rappelons qu’en mai dernier, les membres d'Unifor à DHL ont voté à 97 % en faveur d'une grève si cela devenait nécessaire.
Les priorités de ces membres – qui travaillent comme chauffeurs de camion, messagères et messagers, commis d'entrepôt et de bureau – portent sur l'amélioration des conditions de travail, notamment l'accès à des toilettes propres et sécuritaires, des salaires équitables et la résolution des problèmes de surveillance et d'automatisation.
Une ronde de négociations nationales avec l’employeur s’est déroulée du 1er au 8 juin, en vain. Le 5 juin, DHL a fini par donner un avis de lock-out aux syndiqués, lequel est entré en vigueur à minuit et une minute, dimanche.
Une négociation «de bonne foi»
De son côté, DHL dit avoir négocié «de bonne foi», proposant notamment une hausse salariale de 15 % sur cinq ans, dont 5 % la première année, et des améliorations aux avantages sociaux.
«À ce jour, nous avons participé à plusieurs discussions avec le syndicat; toutefois, nous n'avons pas réussi à conclure une entente définitive malgré nos efforts pour éviter un conflit de travail. [...] Nous sommes déçus de ne pas avoir pu parvenir à une entente avec le comité de négociation», a déclaré l’employeur dans un courriel écrit à l’Agence QMI.
«DHL a également abordé avec soin les enjeux provinciaux et nationaux. Malheureusement, les progrès n'ont tout simplement pas été suffisants pour aboutir à une nouvelle convention collective.»
DHL Express, qui est responsable du transport des voitures de Formule 1, assure que le lock-out n’affectera pas les activités du Grand Prix qui se déroulent à Montréal du 13 au 15 juin.
«Nos activités pour la Formule 1 sont indépendantes des activités locales au pays.»
Les négociations entre les deux parties ont débuté en septembre 2024.
Conflit à Postes Canada
Cet arrêt de travail risque de ne pas passer inaperçu puisqu’il intervient au moment où Postes Canada tente aussi de régler un conflit de travail.
Si aucune grève des travailleurs de la société d’État n’est en cours, une interdiction de travailler des heures supplémentaires est toujours en vigueur partout au pays.