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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Compressions en éducation: les budgets déficitaires sont interdits, prévient Québec

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2025-06-25T15:58:55Z
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Québec lance un avertissement aux centres de services scolaires qui seraient tentés de présenter un budget à l’encre rouge pour atténuer les impacts des compressions en éducation: aucun déficit ne sera autorisé pour l’année 2025-2026. 

• À lire aussi: Compressions en éducation: le manque à gagner risque d’être moins élevé que le milliard de dollars d’abord anticipé par le réseau scolaire

• À lire aussi: «C’est un saccage sans précédent»: des services aux élèves amputés dans plusieurs écoles à la rentrée

C’est ce qu’on peut lire dans une lettre transmise par le ministère de l’Éducation au réseau scolaire lundi.

La Loi sur l’instruction publique prévoit qu’un organisme scolaire ne peut présenter de budget déficitaire sans autorisation ministérielle, rappelle la sous-ministre, Carole Arav, dans cette missive obtenue par Le Journal.

«À cet égard, nous vous avisons dès maintenant qu’il n’est pas prévu de permettre aux organismes scolaires de présenter de tels déficits», précise-t-elle.

«Malgré le défi que représentent les décisions qui devront être prises, nous sommes persuadés que les équipes des directions générales et les équipes de gestion, déjà entièrement investies, sauront trouver les meilleures solutions possibles et préserver au maximum les services rendus aux élèves», ajoute la sous-ministre dans cette lettre adressée aux présidents des conseils d’administration des centres de services scolaires.

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«Nous vous réitérons également l’importance pour chaque organisme scolaire de contribuer à l’exercice d’optimisation afin que l’équilibre budgétaire du réseau scolaire, dans son ensemble, soit respecté dès l’année 2025-2026», poursuit Mme Arav.

Surplus accumulés inutilisables

Québec rappelle par ailleurs aux centres de services scolaires qu’ils ne sont plus autorisés à piger dans leur surplus pour combler un manque à gagner, contrairement aux années précédentes, d’après les nouvelles directives présentées à la mi-juin dans le projet de règles budgétaires.

Dans les jours qui ont suivi l’annonce des restrictions budgétaires en éducation, des directions générales de centres de services scolaires ont évoqué publiquement la possibilité de faire un déficit pour amoindrir l’impact du manque à gagner sur les services aux élèves.

Ce fut notamment le cas au Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay.

«Je sais que je ne serai pas capable de présenter un budget en équilibre. Et je ne mettrai pas mon organisation dans un bain de sang en coupant des services auxquels les enfants, les élèves ont droit», avait déclaré sa directrice générale, Chantale Cyr, à TVA Nouvelles.

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