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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Commission d’enquête: le Canada devrait revoir sa définition de la sécurité nationale

Photo d'archives Martin Alarie
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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2022-11-18T03:50:00Z
2022-11-18T03:53:42Z
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Le gouvernement fédéral devrait revoir sa définition de la sécurité nationale pour mieux faire face aux menaces comme celle du « convoi de la liberté », a affirmé la conseillère à la sécurité nationale de Justin Trudeau.

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« Je crois que ces lois doivent être modernisées pour refléter la réalité de la nature des menaces qui surviennent en 2022 », a plaidé Jody Thomas lors de la commission Rouleau jeudi.

Elle a été confrontée au fait que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ne concluait pas que les barricades à la frontière ou le convoi de camions installé à Ottawa en février étaient des menaces à la sécurité nationale.

En faveur de l’invocation

Mme Thomas a raconté qu’elle était en faveur de l’invocation de la loi des mesures d’urgence, car elle percevait que les manifestations étaient une menace à la démocratie.

Elle a d’ailleurs relaté une discussion qu’elle a eue avec un collègue sur son avis que les autorités devaient se préparer à d’autres événements de la même nature.

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« La seule mesure ne peut être que la violence de la nature du 6 janvier [l’assaut du Capitole à Washington en 2021]. Il y a un spectre d’activités que nous devons comprendre. C’est critique, parce que nous avons vu ce genre de révoltes dans les démocraties autour du monde. »

Plus tôt jeudi, des hauts responsables du ministère des Finances ont dû se défendre d’avoir empêché des familles de subvenir à leurs besoins de base en gelant 280 comptes de banque appartenant à des manifestants.

« Reviens à la maison. Je ne peux pas payer l’épicerie » : des participants qui étaient restés dans les manifestations illégales recevaient ce type d’appel alors que le compte de banque était gelé en vertu de la Loi sur les mesures d’urgence.

L’avocat de la commission, Gordon Cameron, a évoqué ces cas de familles ne pouvant plus payer leur loyer ou la nourriture comme effet collatéral de cette mesure draconienne prise par le ministère des Finances pour mettre fin à l’occupation d’Ottawa et aux barricades aux frontières en février dernier.

« L’intention n’était pas de s’en prendre aux familles, a défendu la sous-ministre Isabelle Jacques. L’objectif était de pouvoir agir rapidement. Nous voulions arrêter le flot d’argent et décourager les gens sur la colline ou aux barricades des frontières de continuer leur participation. »

La vitesse était un argument sur lequel ont insisté les hauts responsables, qui ont souligné que le Canada devait garder sa réputation de partenaire d’échanges fiable aux yeux d’Américains qui réfléchissaient à cette époque à investir des milliards en production de voitures électriques au pays.

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