Convoi de la liberté: «des terroristes», selon le maire de Coutts en Alberta


Anne Caroline Desplanques
OTTAWA | Le maire du village de Coutts en Alberta, bloqué pendant plus de deux semaines en février par le Convoi de la liberté, estime que ces manifestants étaient des « terroristes intérieurs » qui « causaient des dommages au pays ».
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Le maire Jim Willett témoignait hier devant la Commission d’enquête sur les mesures d’urgence qui doit déterminer s’il était justifié que le gouvernement fédéral invoque la Loi sur les mesures d’urgence pour déloger les manifestants.
« Vous devez trouver quelqu’un dans une position protégée qui désignera ces gens comme ce qu’ils sont, des terroristes intérieurs. Ça ne sera pas moi. Ils sont juste devant ma fenêtre. Je me ferai défoncer, littéralement », a écrit M. Willett dans un message texte adressé à un journaliste local le 12 février.
Le même jour, il adressait un message texte similaire à la ministre des Transports de l’Alberta, Rajan Sawhney : « Si vous avez la chance, pourriez-vous chercher pourquoi le premier ministre [Jason Kenney] ignore que la province est tenue en otage par des terroristes intérieurs ? »

Mourir pour la liberté
Au cours de ce témoignage, l’avocate du gouvernement fédéral a présenté en preuve une captation vidéo d’un sermon qu’a fait à Coutts à un controversé pasteur de Calgary, Artur Pawlowski, qui appelait à mourir pour la liberté.
« Pour que la liberté soit préservée, les gens doivent être prêts à sacrifier leur vie. C’est notre moment », a-t-il lancé, faisant le lien avec la Première et la Seconde Guerre mondiale.
Saisie d’armes
Douze personnes ont été arrêtées à Coutts, à la suite de la saisie d’un arsenal d’armes à feu, le 13 février.
Parmi elles, quatre hommes ont été accusés de complot pour meurtre contre des agents de la GRC.
Pour le maire Willett, lui-même menacé de mort, c’est surtout ce raid du 13 février qui a permis la levée du blocus et non pas la Loi sur les mesures d’urgence.
Selon lui, cette loi a été « utile, mais pas nécessaire ».
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