Comment Vincent Graton aborde désormais ses rôles
Sabin Desmeules
Ces derniers temps, il cumule les personnages singuliers dans des séries de genre. Vincent Graton se sent choyé d’avoir à défendre des rôles intenses. Et il le fait de façon plus instinctive qu’avant...
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Une femme sans histoire voit sa vie bouleversée lorsque son conjoint et le fils de celui-ci s’évaporent dans la nature. Vincent Graton est de la distribution du nouveau thriller Emprises, signé par François Pagé (Après) et réalisé par Yannick Savard (Détective Surprenant). Il incarne Pierre Bayard, le père de Raphaëlle (Marilyne Castonguay), celle dont les proches, Jérôme et Adam (Jean-Moïse Martin et Sam-Éloi Girard), manquent à l’appel. «Il y a tout un enchevêtrement de situations! François Pagé est tout un auteur, qui nous amène toujours dans plein de situations avec plein de personnages!», se réjouit Vincent. Il explique la prémisse: «Par une belle journée, au moment où Raphaëlle s’apprête à aller fêter les 18 ans de son beau-fils, elle rentre et constate que son chum et le fils de celui-ci ont disparu.» Le père de Raphaëlle se donnera pour mission de les retrouver. «Qu’est-il advenu d’eux? Est-ce qu’ils sont morts noyés? Est-ce qu’ils se sont fait enlever? Il y a un suspense...»
Une belle rencontre
Et il y a un autre suspense en parallèle. «Au moment où la série commence, mon personnage a une relation difficile avec sa fille. On apprendra pourquoi au fil des épisodes. En tentant de retrouver son gendre et le fils de celui-ci, il veut se racheter auprès de sa fille.» L’acteur a aimé travailler avec Marilyne Castonguay. «C’est la première fois que je travaillais avec elle et ç’a été une rencontre extraordinaire! Jouer avec elle, c’est épatant parce que c’est une femme tellement présente... Ç’a été un délice de travailler avec elle!»
Des scènes en nature
Les tournages ont fait plaisir à Vincent, qui aime la nature. «Comme mon personnage est un ingénieur forestier, il va fouiller la forêt et les rivières. On le voit en action... Pour moi, ç’a été super le fun à tourner! J’étais totalement dans mon élément! La nature, c’est très important pour moi, et j’ai eu la chance de tourner beaucoup, beaucoup dans la forêt et sur les rivières.» L’action se passe à Sherbrooke. «On a tourné un peu en Estrie, mais il y a des scènes qu’on a captées dans les Basses Laurentides; on a rayonné un peu partout.»
Dans l’air du temps
La série est dans l’air du temps: il y est question de complotisme et de crise climatique. «Il y a une espèce de suspense social par rapport à ça. C’est très, très incarné, très, très ancré dans l’actualité en ce qui a trait aux thématiques! Elle est très touffue, cette série-là!»
Avec ses tripes
Avec le tournage d’Emprises, Vincent se retrouvait avec le réalisateur qui allait le diriger dans la deuxième saison de Détective Surprenant, Yannick Savard. «C’est un gars qui réussit à créer des climats de plateau épatants!»
Ces derniers temps, l’acteur cumule les personnages dans des séries de genre: L’appel, Emprises, Détective Surprenant, Antigang... «Je suis conscient de ma chance, parce que j’ai de beaux projets qui se sont enchevêtrés les uns dans les autres... En vieillissant, j’adore disparaître derrière mes personnages. J’aime proposer mes énergies... Mom Boucher, Pierre Bayard ou l’homme que je vais jouer dans Antigang, qu’on commence bientôt, je les vois en termes d’énergies. Une fois que toute ma préparation intellectuelle est faite et que l’apprentissage de mes textes est assimilé, je laisse maintenant beaucoup plus mon instinct me guider, admet-il. C’est sûr que dans les séries de genre, c’est plus viscéral, plus bestial, plus intense... On sent plus les tripes, et ça, c’est sûr que ça m’intéresse.»
Il s’apprête à tourner dans la nouvelle quotidienne de Radio-Canada Antigang. Il va incarner le boss de l’escouade, le lieutenant Christian Thibault. «Ça porte sur les gangs de rue. C’est d’actualité. En ce moment, les gangs de rue, ça pète tellement! C’est devenu le free for all. Et c’est ça qui est intéressant: le sujet est riche! Il y a les Hells, la pègre irlandaise, la pègre italienne, la pègre arabe, la pègre québécoise, les gangs de rue... C’est bien excitant ce projet!»
Joindre l’utile à l’agréable
Si Vincent est un bon vivant aimant bien profiter de la vie, il n’a toutefois pas eu peur de plonger dans le rythme de travail d’une quotidienne. «Je sais que c’est exigeant et que ça prend une grande discipline. En même temps, dans les opérations antigang, les escouades vivent avec un sentiment d’urgence; on va donc utiliser le rythme de production pour vivre cette urgence.» Vincent rappelle qu’il a déjà tourné dans une quotidienne: La Maison Deschênes, qui avait été diffusée à TQS de 1987 à 1991. «Je l’ai fait pendant un an, donc je sais dans quoi je m’embarque, note-t-il. Et le mot «peur» n’en est pas un qui me dérange. Des inquiétudes, je vais en avoir pour des personnes aimées, des gens qui peuvent traverser des choses difficiles, mais par rapport à mon travail, j’avoue que je ne suis pas inquiet. Je me lance, j’y vais... En vieillissant, j’essaie de m’abandonner de plus en plus aux aventures.»
Pour ce qui est des barbecues et des beaux moments estivaux, il promet d’en avoir! «C’est sûr que je vais m’organiser!, assure-t-il. Par exemple, à la Saint-Jean, ma blonde et mes enfants travaillaient. Moi, je me suis ouvert une bouteille de rosé... et j’ai appris mes textes! Le bon vivant en moi sait allier le travail et les moments agréables.»
Emprises est disponible sur Tou.tv, et Antigang sera présenté du lundi au jeudi à 19 h à Radio-Canada, dès le 8 septembre.