Comment Maripier Morin conjugue projets de cœur, défis de carrière et maternité
Marie-Ève Leclerc
Comédienne, animatrice, ambassadrice, femme d’affaires, maman: Maripier Morin porte plusieurs chapeaux et n’a pas le temps de s’ennuyer. Elle nous parle de ses projets de cœur, de sa vie de famille et de la rénovation de sa demeure en maison bigénérationnelle.
• À lire aussi: Après «Arlette», Mariloup Wolfe a aidé Maripier Morin à traverser une période difficile
• À lire aussi: Maripier Morin avoue avoir tenté de faire renvoyer Jean-Philippe Perras de «La faille»
Depuis le 18 août, Maripier Morin et Marie-Eve Janvier ont entrepris la deuxième saison des Filles du lunch, diffusée à Rythme 105,7. «Je dirais que c’est la version 2.0 de ce qu’on a fait l’an dernier. La fondation de notre maison est construite. C’est plein d’amour et d’admiration entre nous deux. La confiance s’est établie et on se connaît un peu plus. Je crois qu’on va aller encore plus loin dans les sujets qu’on a envie de traiter en ondes. Il y a un canal de communication qui s’est créé avec les auditeurs et auditrices, qui est dans la vérité, la transparence et la vulnérabilité. On oublie qu’on fait de la radio, c’est extraordinaire comme expérience», relate la coanimatrice, qui se livre en ondes beaucoup plus qu’elle ne l’aurait cru: «On fait des blagues en disant que la radio est notre safe place, mais ça nous amène à nous livrer d’une façon que je n’avais jamais pensé faire dans l’espace public.»
Une famille, un toit
À l’hiver 2026, sur Crave, le couple formé de Maripier Morin et Jean-Philippe Perras nous amènera au cœur d’un projet personnel, Les Morin-Perras sous le même toit, qui se veut la transformation de leur résidence de Granby pour en faire une maison bigénérationnelle. «Chaque semaine, nous avons deux meetings avec l’équipe pour les étapes à suivre et comment on tourne ça, pour ne pas que ce soit trop stagé. On fait ce projet dans un esprit plus documentaire, mentionne Maripier, qui affirme que le chantier avance bien. Mais, comme dans tout bon chantier, il y a des mauvaises surprises, des imprévus. C’est un apprentissage de vie.»
L’idée derrière ce projet est de cohabiter à temps plein avec les parents de Jean-Philippe. «Claudette et Léonce ont vendu leur maison en juillet, on vit donc tous sous le même toit. Ça se passe super bien, on voit déjà les bienfaits sur mes beaux-parents. Henri, mon fils, est fusionnel avec son grand-père. Même chose avec Margot, ma fille, avec sa grand-mère. Peu importe le coût du projet et les embûches, il n’y a rien à la hauteur de l’importance de ce projet et de sa signification pour nous. Chaque fois qu’il y a une mauvaise surprise, côté financier par exemple, on se rappelle toujours notre objectif principal. On veut que les parents vieillissent chez nous, dans une maison où ils pourront rester le plus longtemps possible. Tout est construit pour ça; il n’y a pas d’escalier, tout est sur le même palier. C’est particulier de construire quelque chose en pensant aux jours où ils seront en perte d’autonomie, mais il faut le faire comme ça.»
5 ans de sobriété
Avec MOX, sa gamme de prêts-à-boire sans alcool, Maripier Morin a connu les hauts et les bas d’un projet d’affaires. «Comme toutes les entreprises, nous sommes passés par un tsunami. Je dirais que notre deuxième année a été plus difficile. Nous avions des projections qui n’ont pas été à la hauteur de ce qu’on espérait. Mais, cet été, avec le lancement du Mox 5, en lien avec mes cinq ans de sobriété, c’est reparti de plus belle. Il a cartonné et a redonné un deuxième souffle à MOX. En ce moment, ça va super bien. La force des entrepreneurs, c’est de se relever dans des moments plus difficiles. Les trois gars avec lesquels je travaille sont extraordinaires. Nous formons une équipe qui se complète bien, chacun avec nos forces. MOX est vraiment mon projet de cœur, celui qui donne un sens à tout ce que je fais», indique celle dont le partenariat avec IGA se termine cette année. «Après, ça sera de développer de nouveaux marchés. On a beaucoup d’ambition pour ce projet.»
Ce dernier prend un sens important dans sa vie, puisqu’elle souligne cette année cinq ans de sobriété. «C’est fou de penser que ça fait cinq tours de soleil que je fais et que je n’ai pas bu une goutte d’alcool. C’est un peu surréel, moi pour qui tout était une occasion de consommer de l’alcool. Je ne changerais rien. Je n’ai pas choisi la sobriété, je crois que c’est là la grande nuance. J’ai choisi d’être heureuse. (...) Je suis ailleurs, j’ai envie de vivre autre chose. Je me récompense différemment, avec un petit cornet de crème glacée, aller dormir, ou simplement me féliciter. Ce n’est pas obligé d’être compliqué.»
Un retour au jeu
Ces dernières années, la comédienne avait laissé plus de place à l’animatrice. Or on pourra revoir Maripier dans la deuxième saison de la série Le retour d’Anna Brodeur, à venir sur Crave. «C’est un grand vertige pour moi, car je n’ai jamais fait de comédie. J’étais excessivement nerveuse en arrivant sur le tournage. Mais c’est tellement un beau plateau. Les textes sont bien écrits par Richard Blaimert, le réalisateur, Sébastien Gagné, est un excellent directeur d’acteurs, Julie Le Breton est un vrai charme, et Marc Messier est très drôle. Le grand défi est de ne pas rire avec lui.»
Un autre projet qui tient Maripier occupée est sa collection de sacs Raphael, en collaboration avec Bugatti, en l’honneur de son petit frère, Raphaël, décédé il y a un an. Une nouvelle valise à roulettes sera lancée prochainement. «De plus en plus de gens voyagent seulement avec des valises en cabine. On a commencé avec le sac convertible, et on lance la valise à roulettes. Pour moi, le combo est super important. On bonifie la collection Raphael et il y aura encore des sous versés aux Maisons Péladeau. Je trouve que c’est un projet porteur. J’aime l’idée que Raphaël puisse se promener un peu partout, qu’il accompagne les gens et qu’il fasse du bien autour de lui. Je le garde vivant et actif de cette façon-là.»
Finalement, elle a accepté d’être ambassadrice pour WeCook, des repas frais, santé et rapides à faire. Elle a connu cette entreprise lorsqu’elle a fait le documentaire Mais pourquoi?, mais elle a véritablement fait appel à ces petits plats après son accouchement d’Henri, il y a un an. «C’est le partenariat le plus organique de l’histoire de l’humanité. (rires) Je venais d’accoucher, mon petit frère venait de décéder, et Jean-Philippe était en tournage. C’est lui qui prépare les repas à la maison. On voulait bien manger et ne pas servir n’importe quoi aux enfants. On commandait donc huit repas par semaine avec WeCook pour pallier les moments où on n’avait pas le temps de cuisiner. Ça me permet de passer plus de temps avec mes enfants, de bien manger, et de ne pas me sentir coupable.»
Maman avant tout
Outre ses multiples projets, Maripier Morin est avant tout la maman de Margot, trois ans, et d’Henri, un an. Ce rôle de mère, elle l’adore plus que tout. «Je ne savais pas quel genre de mère je serais. Je suis en train de construire mon avion en plein vol. Il y a des jours où je me trouve vraiment bonne comme maman, d’autres journées où je manque un peu de patience. Je pense que j’arrive à être une maman ferme, mais douce et joueuse. Il y a de la place au dialogue, à l’écoute, et pour s’amuser. Avec mon chum, nous avons une belle parentalité. On se complète bien, on n’a pas les mêmes forces. Je suis chanceuse, c’est vraiment un papa exceptionnel.»
Ces jours-ci, Henri a commencé à faire ses premiers pas, ce qui la comble de joie. «C’est magique! Ma fille est dans une passe où elle veut donner des bisous à son frère. Il y a une symbiose entre mes enfants, ils sont géniaux. Ils ont de belles personnalités et sont lumineux. J’ai des super enfants!»