«Comment je vais expliquer ça à ses enfants?» se demande le frère d’une victime

Mohsen Belhaj, le frère de Mohamed Salah Belhaj, l’un des hommes qui a été tué au hasard cette semaine à Montréal, juge que ce grave événement ébranle le sentiment de sécurité de la population, et qu’une erreur a été commise quelque part.

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Mohsen Belhaj s’est ouvert, vendredi, sur le meurtre de son frère.

«Si un citoyen a été tué ici, à Montréal, ou peu importe dans quel coin du Canada, on ne se sent plus en sécurité pour se déplacer. On a beaucoup de questions à se poser, et beaucoup de réponses à chercher», a exprimé M. Belhaj en entrevue à TVA Nouvelles.

Le jeune homme qui aurait abattu trois inconnus en 24 heures, Abdullah Shaikh, 26 ans, était suivi par la Commission d’examen des troubles mentaux (CETM). Il a récemment été remis en liberté par un tribunal, même s’il représentait un «risque important pour la sécurité du public».

Mohsen Belhaj juge qu’une erreur a été commise et qu’elle a mené au meurtre de son frère et des deux autres victimes.

«Je ne veux pas dire que quelqu’un a mal fait sa job, mais il n’a pas pris les bonnes décisions. Ça fait mal. Tu ne peux rien faire, mais on peut faire beaucoup de choses, pour arriver à éviter ces drames qui coûtent au Québec sa beauté de vivre ensemble», soutient M. Belhaj.

Il soutient qu’il n’oubliera jamais les bons moments qu’il a vécus avec son frère, de qui il était proche. Les deux hommes revenaient tout juste de Tunisie, en raison de leur père qui venait de décéder dans leur pays natal.

Mohsen Belhaj songe aussi aux enfants de son frère, qui n’ont plus de père.

«Comment je vais expliquer ça à ses enfants? Que répondre à des enfants qui demandent: “Papa il est où?”», dit-il avec peine.

«J’avais une très belle relation avec lui. Tous les bons souvenirs vont rester avec moi», s'est-il remémoré.