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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Sillinger: un cas unique de la cuvée 2021

L’attaquant a gagné la confiance de Brad Larsen et des Blue Jackets à 18 ans seulement

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-04-13T17:35:10Z
2022-04-14T02:23:02Z
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COLUMBUS | Owen Power a porté l’uniforme des Sabres de Buffalo pour une première fois, mardi, contre les Maple Leafs. Le même soir, Matty Beniers a fait son entrée dans la LNH avec le Kraken de Seattle face aux Flames de Calgary.  

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Power et Beniers, éliminés en demi-finales du Frozen Four avec les Wolverines du Michigan, étaient les deux premiers de classe au repêchage de 2021. Des 224 joueurs sélectionnés lors de cette cuvée, un seul a réussi à s’accrocher pour toute une saison avec son équipe respective. 

Le phénomène rare endosse le chandail des Blue Jackets de Columbus. Son nom ? Cole Sillinger, le 12choix au total. 

« Quand tu te fais repêcher, tu rêves toujours d’atteindre la LNH. Tu veux y arriver le plus rapidement possible, a rappelé Sillinger, en entrevue au Journal à quelques heures du match contre le Canadien. J’avais comme objectif de gagner un poste avec les Blue Jackets. Je savais que j’avais des chances puisque les Jackets misent sur plusieurs jeunes joueurs et il y avait un besoin au centre. »

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« J’ai atteint mon but en gagnant un poste avec les Jackets lors du camp. Et je suis vraiment heureux d’y être encore en cette fin de saison. J’ai grandi comme joueur. »

Impossible de s’en débarrasser

Sillinger a déjoué les plans de l’organisation. Brad Larsen, l’entraîneur en chef, ne pouvait pas le dire d’une façon plus claire. 

« Je l’ai dit souvent, mais j’ai essayé de me débarrasser de lui très souvent, a-t-il lancé. Mais je n’étais tout simplement pas capable. Cole a gagné un poste au camp et il n’a jamais perdu sa place. En plus, il l’a fait au centre, une position très difficile. J’aime vraiment sa maturité, son approche et son niveau de compétition. Même quand il a eu des creux de vagues offensivement, il me donnait encore du bon hockey à d’autres endroits. C’est le signe d’un joueur intelligent. »

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

Les yeux de Larsen s’illuminent quand il décrit le potentiel de Sillinger. 

« Il n’a jamais cessé de s’améliorer. Il a fait l’équipe, il a franchi le plateau des dix matchs et il a poursuivi sa route. Nous avions un besoin au centre et il a saisi sa chance. Il a rapidement gagné le respect de ses coéquipiers par sa façon de travailler et son intelligence au jeu. Nous sommes très excités avec Cole. Il deviendra tout un joueur de hockey dans trois, quatre ou cinq ans. Il n’y a pas de limites pour lui. »

Une position difficile

À Montréal, on a souvent dit que Jesperi Kotkaniemi et Alex Galchenyuk étaient trop jeunes pour survivre à la position de centre. À Columbus, on n’entend pas ce discours avec Sillinger. On oublie qu’il a seulement 18 ans et qu’il fêtera ses 19 ans uniquement au mois de mai.  

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« Comme un jeune joueur dans cette ligue, je m’attendais à vivre des hauts et des bas, a répliqué Sillinger. Je ne peux toutefois pas voir mon nom tous les soirs sur la feuille de pointage. Je dois trouver des façons d’aider l’équipe de plusieurs façons. Je ne dois pas être trop dur envers moi-même. Je reste calme et ça m’aide pour ma confiance. Je sais maintenant que je peux jouer dans cette ligue. »

Auteur d’un but et une aide face au CH, Sillinger a 26 points (13 b, 13 a) en 71 matchs. Il a marqué son premier but à son quatrième match dans la LNH contre les Islanders et il a connu le bonheur d’un tour du chapeau, le 13 mars dernier, contre les Golden Knights.

Mais quand on lui demande d’identifier un élément fort de sa saison recrue, le jeune hockeyeur aime mieux regarder en direction de son équipe. 

« Il n’y a pas un moment individuel, a-t-il souligné. J’aime surtout rester près de l’équipe, passer du temps avec les gars et apprendre d’eux. Nous sommes aussi une équipe qui revient souvent de l’arrière. Nous avons gagné 22 matchs où nous perdions au pointage. Il y a beaucoup de caractère dans cette équipe. »

Le fils de Mike

Né à Columbus en 2003, Sillinger a représenté le Canada sur la scène internationale. Il a grandi en Saskatchewan. L’an dernier, il a joué dans la USHL à Sioux Falls, après deux saisons dans la WHL avec les Tigers de Medicine Hat. 

Sur le plan personnel, il est le fils de Mike, qui a connu une carrière de 18 saisons dans la LNH. Mike Sillinger est aussi connu comme le détenteur du record pour le joueur qui a joué pour le plus d’équipes (12). 

Le fils peut-il identifier les douze équipes de son père par cœur ? 

« J’ai besoin de hockeydb pour sortir les 12 équipes de mon père, a-t-il répliqué. Mais je vais m’essayer. Detroit, Columbus, Tampa, Floride, Ottawa, St. Louis, Islanders, Nashville, Anaheim, Philadelphie et Vancouver. On arrive à combien ? »

On arrivait à onze équipes. Cole avait oublié les Coyotes de Phoenix. On lui pardonnera.  

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