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Culture

Claude Legault irait-il jouer en France? Il répond

Photo fournie par Stevens LeBlanc
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Sabin Desmeules

2024-11-16T11:00:00Z
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Fort de ses 40 ans de métier, Claude Legault serait-il prêt à passer derrière la caméra? Peut-être bien. Et, jouissant en ce moment d’une grande visibilité en Europe, aurait-il envie de percer le marché français? Pas s’il doit vendre son âme...

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Il avait exploré l’univers des portiers de bar avant d’en jouer un dans Minuit, le soir et il a fait de la patrouille pour mieux comprendre le policier patrouilleur qu’il allait camper dans 19-2. Claude Legault a-t-il rejoint les rangs d’un gang de la mafia pour incarner un propriétaire de club de golf qui fraye avec le crime organisé dans la série La collecte? «Non, ça, c’est un peu risqué!, laisse-t-il tomber en riant. Je n’ai pas osé aller me mettre les pattes là. Mais mes expériences dans Minuit, le soir et 19-2 m’ont quand même fait connaître beaucoup plus les milieux interlopes et crapuleux. J’avais une bonne idée de ce que c’était, autant la grosse mafia que la petite mafia. J’ai composé à partir de ça.» Il ne va pas toujours fouiller sur le terrain pour un rôle, mais il se souvient de s’être plongé dans ses devoirs plus que d’habitude pour la série sur les portiers et celle sur les patrouilleurs, aujourd’hui toutes deux devenues cultes. «Moi, la police, ça m’intéressait beaucoup. Donc, Réal Bossé et moi, à l’époque de 19-2, on avait beaucoup fréquenté des policiers, on avait patrouillé énormément avec eux, on avait eu un entraînement, on avait des rencontres avec la police... On avait poussé loin l’affaire! Même chose pour Minuit, le soir... On avait rencontré beaucoup de doormen et j’avais été passer des nuits dans des bars pour voir comment ça se passait, de l’ouverture du bar à la fermeture.» Il l’admet: «J’avais besoin de ça.»

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Ce qui n’a pas été le cas pour ses plus récents rôles... «Pour À propos d’Antoine, je n’avais pas besoin de faire ça.» Ceux qui ont vu la saison 1, actuellement diffusée à TVA, savent que l’histoire est inspirée de celle de la scénariste, actrice et humoriste Cathleen Rouleau, prénommée Julie dans la série: débarquée dans la famille de son nouvel amoureux, le producteur Sylvain Parent-Bédard (renommé Marc et joué par Claude Legault), elle doit s’adapter à son quotidien avec un fils polyhandicapé, l’Antoine du titre. «Sylvain Parent-Bédard, je le connais bien. Il m’a conté toute son histoire. Et Cathleen aussi. Et j’ai rencontré la famille. Je suis allé voir Antoine bien avant les tournages. Ça, c’était ma recherche.» Qu’est-ce que ça impliquait de tourner avec Antoine Parent-Bédard, ce jeune homme qui vit avec l’autisme, une déficience intellectuelle et l’épilepsie? «Ça prend énormément de préparation, de concentration et de souplesse. Parce qu’Antoine, il ne joue pas pour nous, il joue pour lui, note Claude. Il est très sonore, il fait beaucoup de bruit. Des fois, il renversait des trucs, je lui essuyais la bouche en jouant, ce n’était pas prévu, mais c’est comme ça, la réalité avec lui, dans la vie. Il fallait s’adapter au fur et à mesure. Ça modifiait notre jeu, mais en même temps, ça ajoutait du réalisme.»

«J’ai besoin qu'on m'aime» 

La première saison d’À propos d’Antoine était réalisée par Podz. La collecte aussi. C’est aussi avec lui que Claude a tourné deux de ses plus grandes séries en carrière, Minuit, le soir et 19-2. Qu’est-ce qui fait que ça fonctionne si bien entre le cinéaste et l’acteur? «Je pense qu’on se comprend bien. En même temps, je suis toujours étonné de voir à quel point il amène toujours du nouveau et il est meilleur chaque fois! C’est quelqu’un qui aime les acteurs, Podz. Moi, quand je tourne, je n’ai pas besoin d’un coup de pied dans le cul et d’une tape en arrière de la tête. Je ne marche pas de même. J’ai besoin qu’on m’aime. Et je l’ai déjà dit à Podz: “Si tu m’aimes, je vais te donner ce que tu veux. Mais si tu m’engueules et tu me méprises, tu n’auras rien de moi.” Podz, il a l’air robuste, mais il est très aimant avec ses acteurs. C’est un bel humain!»

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Et avec Podz, Claude sent que son opinion compte, qu’il a une voix au chapitre sur le tournage. Avec ses années de métier, le comédien et scénariste aurait envie de toucher à la réalisation. «C’est sûr que ça m’intéresse. En fait, ce qui m’intéresse le plus n’est pas tellement la technique; mon gros trip serait la direction d’acteur. J’ai déjà coaché du monde et je pense que je pourrais être bon là-dedans. Quand j’écris, je sais ce dont j’ai besoin et ce que je veux que la scène donne.»

Amoureux de la France 

Alors que le réalisateur en phase avec Claude Legault a confirmé qu’il tournerait encore des épisodes de la série française La Maison, pour la saison 2, l’acteur pourrait-il espérer se retrouver au générique de cette fiction sur la haute couture débarquée en septembre sur Apple TV+? «Je n’ai jamais rien demandé à Podz. Lui m’avait parlé, à un moment donné, d’une participation sur Vikings... S’il me le demande, c’est sûr que j’y vais! Mais je n’ai jamais poussé là-dessus.»

L’Europe pourrait-elle lui ouvrir ses bras? À propos d’Antoine a obtenu des nominations et gagné des prix dans des festivals européens et la saison 1 est disponible sur Netflix en Europe et sur la plateforme Web de France Télévisions, ce qui lui offre une belle visibilité là-bas. Et Claude doit bien y avoir des repères, étant donné que celle qui partage sa vie depuis bientôt 10 ans, la chanteuse Gaële, est française d’origine... N’aurait-il pas plein de raisons d’aller s’y poser et d’y tenter sa chance? «J’ai toujours été un amoureux de la France, quasiment plus que ma blonde de son propre pays! Mais est-ce que j’irais jouer en France si on me le demandait? Je n’en ai aucune idée! Si ça se présente un jour, peut-être.» Pas à n’importe quel prix, cependant. «À un moment donné, un réalisateur français était venu tourner une production franco-canadienne ici, et on m’avait offert d’y faire une apparition pour aller dire deux phrases dans un train et servir le thé aux acteurs qui étaient dans la scène... À ce moment-là, je me suis dit: “Je ne me suis pas cassé le cul pendant 25 ans pour avoir des premiers rôles ici, pour finalement aller jouer des valets dans des films français!” Ce n’est pas de l’orgueil, c’est une certaine fierté.» Il ne céderait pas non plus les droits de Dans une galaxie près de chez vous, par exemple, à une plateforme au rayonnement international pour s’offrir de la visibilité. «Je ne vendrai pas mon âme.»

Pour lire l'entrevue complète, procurez-vous le magazine Échos Vedettes, en kiosque dès maintenant.

On peut voir dès maintenant La collecte sur illico+. Et la deuxième saison d’À propos d’Antoine est également offerte aux abonnés de cette plateforme depuis le 13 novembre.

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