Manifestation à Québec ce week-end: citoyens et commerçants sur le qui-vive
Le «Woodstock de la liberté» attendu avec une certaine appréhension à Québec

Jérémy Bernier
Le bon déroulement des manifestations d’il y a deux semaines rassure des citoyens et commerçants de Québec, mais ils demeurent tout de même sur le qui-vive avec l’arrivée du « Woodstock de la liberté », ce week-end.
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« Ce qui était le plus irritant la dernière fois, c’est le bruit incessant des camions. Ça a causé beaucoup d'anxiété et certains ont même dû aller chercher des [anxiolytiques] pour leurs animaux », raconte Alexandra-Maude Grenier, présidente du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste.
Les propos de l’un des organisateurs du « Woodstock de la liberté », qui devait débuter ce soir, au sujet d’une « alternative » aux klaxons en ont donc rassuré plus d’un.
« C’est vrai que c’est fatigant les flûtes, tout le temps en permanence », a convenu Bernard Gauthier, plus tôt cette semaine.
Un respect demandé

En plus du bruit, des citoyens ont déploré quelques incidents de conduite dangereuse, de personnes qui urinaient à l’extérieur et de camionneurs qui enfumaient des marcheurs, il y a deux semaines.
Mais outre ces quelques événements malheureux, le tout s’est bien déroulé, ont constaté les résidents du coin.
« Ça s’est bien passé, alors on garde espoir que ça se poursuive cette fois encore. Ils peuvent manifester, mais doivent le faire dans le respect de tous », souligne Michel Massé, président du Comité des citoyens du Vieux-Québec.
Les résidents du secteur questionnés par Le Journal se sont d’ailleurs dits rassurés par l’octroi de nouveaux pouvoirs aux policiers de Québec, pour mieux encadrer la manifestation.
Inquiétudes
Par ailleurs, un sondage effectué par la Société de développement commercial (SDC) du Vieux-Québec a permis d’établir qu’environ deux tiers de leurs membres anticipaient des pertes de revenus ce week-end.
« Mais beaucoup des annulations qui sont survenues la dernière fois ont finalement été comblées par les manifestants », tempère le directeur général de la SDC, Donald Gilbert.
C’est d’ailleurs ce qu’a constaté Christopher Chouinard, propriétaire du Grand Café situé sur Grande Allée. « On ne sait pas à quoi s’attendre, mais on n’a pas été trop affecté le week-end du 5 février. On va s’ajuster comme toujours », souligne-t-il.
Les inquiétudes étaient un peu plus importantes du côté de l’hôtel Hilton, à l’angle de l’avenue Honoré-Mercier et du boulevard René-Lévesque. La dernière manifestation a causé plusieurs annulations et départs précipités.
« On a fait appel à des agents de sécurité supplémentaires pour être certain que tout se passe bien, mais pour le bruit, on n’a pas le contrôle », déplore la directrice marketing de l’établissement, Gina Cuglietta.