Chaos dans les aéroports: «c’est un problème fédéral», dit Poilievre

Le tohu-bohu qui a marqué la période des Fêtes dans les aéroports du pays est le signe d’un problème qui va au-delà des aléas de la météo, et le gouvernement Trudeau doit en prendre la responsabilité, estime Pierre Poilievre.

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«Il [Justin Trudeau] blâme la neige en ce moment, mais il n’y avait pas de neige l’été dernier, et il y avait du chaos dans les aéroports à l’époque», a lancé le chef conservateur lors d’un point de presse à Ottawa, vendredi.

Si l’aéroport de Montréal a eu sa dose de retards et d’annulations dans les jours entourant Noël, c’est à l’aéroport Pearson de Toronto, le plus grand au pays, que les choses ont atteint le bas fond.

Encore jeudi, des médias canadiens à Pearson rapportaient que le plancher des arrivées était toujours jonché de valises n’ayant pas rejoint leur propriétaire, probablement déjà arrivé à destination.

En milieu de semaine, le ministre fédéral des Transports Omar Alghabra avait qualifié la situation d’«inacceptable». Le ministre a tapé sur les compagnies aériennes, particulièrement Sunwing, car celles-ci «doivent aussi tenir les passagers informés lorsqu'il s'agit de fournir un service pour lequel elles ont été payées».

Pour Pierre Poilievre, le gouvernement Trudeau est mieux à «trouver des excuses que des solutions».

«Nos aéroports sont réglementés par le fédéral, leurs conseils d’administration sont en partie nommés par le fédéral, et ils opèrent sur des terrains fédéraux. Nos lignes aériennes sont réglementées par le fédéral. C’est un problème fédéral», a-t-il martelé.

Ce dernier réclame à Ottawa d’accélérer le traitement des plaintes déposées à l’Office des transports du Canada (OTC). L’organisme fédéral évaluait à plus de 30 000 le nombre de plaintes en attente de traitement en date du 20 novembre dernier, soit avant la tempête de neige de Noël.

Le chef conservateur demande aussi que soient établies «des règles plus strictes et plus claires» pour encadrer le versement des compensations aux clients des compagnies aériennes.
Mais ce n’est pas assez.

«Nous devons comprendre pourquoi nos lignes aériennes, et de façon encore plus importante nos aéroports, sont dans un état aussi lamentable», a-t-il dit.

«C’est la job de Justin Trudeau de ramener la stabilité et le service à notre secteur aérien.»

Dans un courriel vendredi après-midi, le ministère des Transports a voulu remettre les pendules à l’heure.

«Nous comprenons à quel point ces retards et annulations ont été frustrants pour les voyageurs en cette période des fêtes. Ce que de nombreux voyageurs ont vécu est totalement inacceptable», écrit la porte-parole Valérie Glazer.

Cette dernière rappelle que c’est le gouvernement Trudeau qui a mis sur pied, en 2019, le Règlement sur la protection des passagers aériens, avant de le renforcer à l’automne dernier après un été catastrophique.

Les nouvelles règles incluses dans le Règlement obligent notamment les entreprises aériennes à fournir un remboursement ou une réservation gratuite si la compagnie ne peut assurer une nouvelle réservation sous les 48 heures après le retard. Dans le cas des remboursements, les entreprises disposent désormais d’un délai de 30 jours.