«Chanteurs masqués»: Voici ce qui a fait pleurer l’animateur et comédien caché sous le Cyclope
«Chanteurs masqués», dimanche à TVA et TVA+.
Nathalie Slight
En cette cinquième saison de Chanteurs masqués, 15 personnalités enfilent des costumes, tous plus flamboyants les uns que les autres, pour nous offrir des numéros hauts en couleur. Cette semaine, lors du spécial disco, Guy Jodoin s’est révélé être sous l’attachant Cyclope!
• À lire aussi: Le neveu de Michael Jackson bouleverse dans la bande-annonce du film «Michael»
• À lire aussi: Jennifer Lawrence dit avoir été «punie» pour avoir refusé des avances sexuelles de certains collègues à Hollywood
• À lire aussi: Marc Beaupré nous confirme-t-il son retour dans «STAT»?
Guy, est-ce que c'est la première fois que tu te fais approcher pour participer à Chanteurs masqués?
Au cours des quatre précédentes saisons, mon nom est revenu souvent dans les enquêtes. C’est peut-être ce qui a donné l’idée à la production de m’approcher. Chose certaine, lorsque j’ai reçu l’invitation, je n’ai pas hésité une seconde. Vivre un trip comme celui-là, l’instant de quelques émissions, c’est le genre de folie que j’adore!
As-tu déjà eu l’occasion de te glisser sous une mascotte?
Non. Et justement, ça m’inquiétait un peu, parce que je craignais d’être claustrophobe. Lorsque j’étudiais à l’école de théâtre, on nous proposait une multitude d’exercices pour nous pousser hors de notre zone de confort. Un jour, pendant l’un d’eux, on m’a enfermé dans une boîte dans le cadre d’un sketch. Une fois à l’intérieur, j’ai ressenti un petit pincement au cœur. Après l’exercice, j’avais avoué que je ne m’étais vraiment pas bien senti.

As-tu déjà été confronté à d’autres situations semblables?
Non. Heureusement, il est assez rare dans la vie qu’on se retrouve enfermé dans une boîte. Alors, j’étais conscient que j’avais cette phobie-là en moi, sans savoir comment j’allais réagir une fois dans la mascotte. La production m’a offert le meilleur personnage pour apprivoiser ma petite crainte des endroits clos. La tête du Cyclope est énorme, alors, j’avais beaucoup d’espace. Je ne me sentais pas du tout prisonnier.
Parle-nous de ton personnage...
Lorsque l’équipe m’a présenté le Cyclope, je me suis dit: «Me semble qu’il serait plus beau avec deux yeux!» (rires) Ça n’a donc pas été le coup de foudre entre lui et moi. Avec le temps, j'ai appris à l’aimer et à l’incarner. Comme le costume était gigantesque, je devais exagérer mes gestes au maximum pour avoir l’air de bouger un minimum sur scène! Chaque chorégraphie était vraiment exigeante physiquement.
Le public ignorait que tu avais des talents de chanteur. Les enquêteurs t’ont quand même comparé, entre autres, à Pierre Lapointe!
Je n’en reviens pas encore! Sérieusement, je ne comprends pas pourquoi je me suis rendu aussi loin. En studio, on a travaillé fort pour essayer de trouver mon ton, mon grain de voix, ma façon de chanter, de m’exprimer. Comme je ne suis pas un chanteur, je prenais naturellement la voix d’un personnage différent chaque fois que j’enregistrais une chanson. Mais je craignais que les gens me reconnaissent rapidement, parce que je fais souvent des personnages à l’émission Le Tricheur; j’emprunte des voix comparables à celles que je proposais à Chanteurs masqués.
Justement, est-ce qu’on t’a demandé si c’était toi qui étais sous le Cyclope?
Les saisons précédentes, plusieurs personnes avaient cru me reconnaître sous telle ou telle mascotte. Chaque fois, je jouais le jeu. Je laissais planer le doute en répondant une phrase toute faite du genre: «Je suis sous tous les personnages de Chanteurs masqués!» J’ai fait la même chose cette année lorsque Pascal Morrissette, qui était en tournage sur Le Tricheur, m’a dit: «Pis, comment ça se passe dans le Cyclope?» D’autres collègues de travail m’ont fait le même genre de commentaire. (Éclat de rire) Mon ami d'enfance m'a même texté: «Salut, le Cyclope!» J’ai répondu: «Mais de quoi tu parles?» Il m’a expliqué qu’il s’était trompé, qu’il croyait m’avoir reconnu dans une émission. Je pensais qu’il allait me relancer, mais pas du tout, ça s’est arrêté là. Dernièrement, j’ai mangé avec lui, et il ne m’en a même pas glissé un mot.

As-tu eu du plaisir à choisir tes chansons?
Lorsque je participe à des projets comme Chanteurs masqués, j’aime faire confiance aux équipes qui sont en place. Eux, ils ont quatre saisons derrière eux, alors que moi, j’arrive dans cette aventure. Comme je ne suis pas un chanteur, je leur ai tout simplement dit que je désirais de tout cœur chanter en français.
Pourquoi était-ce important pour toi?
Mes parents sont fans d’émissions comme La Voix et Star Académie. Chaque fois qu’un candidat choisit une chanson en anglais lorsqu’il est mis en danger, ça fâche mon père. Il ne comprend pas ce choix, alors qu’il existe de si belles chansons francophones. C’est donc en pensant à lui que j’ai demandé à l’équipe de chanter en français. J’ai bien aimé leur proposition de La vie est laide de Jean Leloup, Imparfait de Daniel Bélanger et Mauvais caractère des Colocs. D’ailleurs, je peux vous faire une confidence: la première fois que j’ai chanté Imparfait en studio, j’ai pleuré tellement j’étais touché par les paroles.
Tu as aussi chanté Born to Be Alive lors du spécial disco!
Oui, ma seule chanson en anglais et j’ai été éliminé! Déjà que je ne suis pas un chanteur, interpréter une chanson en anglais représente un défi supplémentaire pour moi. (rires) Ce que j’ai le plus apprécié du répertoire du Cyclope, c'est qu'on a réussi à lui trouver une certaine sensibilité, derrière son sympathique visage de monstre.
En terminant, qu’est-ce qui t’occupe en ce moment?
Je suis dans les derniers tournages du Tricheur. Des 170 émissions à enregistrer, il va m’en rester 50 après le temps des fêtes. Il s’agit de mon dernier sprint avant de passer le flambeau à quelqu’un d’autre. Je n’ai pas encore de petit pincement au cœur, mais j’imagine que ça va venir, car Le Tricheur représente tout de même 15 ans de ma vie!
Anecdote de tournage...
La première fois que Guy a effectué un numéro dans le Cyclope, l’équipe des costumes a dû faire quelques ajustements. «Il fait extrêmement chaud dans ce costume-là. Avec la sueur, les poignées en bois qui me permettaient de manipuler les mains étaient hyper glissantes. J’en ai glissé un mot aux gens de l’équipe, et ils ont ajouté des prises de caoutchouc aux poignées, pour créer de l’adhérence.»