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L'article provient de TVA Sports

Champion canadien pour la première fois de son histoire, le Rouge et Or misait sur une carte cachée dans son jeu

Saydou Sall et Massimo-Brandon Maniani-Wembe serrent la main de Jacques Paiement père.
Saydou Sall et Massimo-Brandon Maniani-Wembe serrent la main de Jacques Paiement père. Photo Mathieu Belanger
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2024-03-11T21:34:55Z
2024-03-11T23:16:40Z
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Le Rouge et Or de l’Université Laval a pu compter sur un appui indéfectible de la foule dans sa quête du premier championnat canadien de son histoire, mais misait également sur une carte cachée dans son jeu.

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Aimant recevoir des interactions provenant de l’extérieur de l’équipe, l’entraîneur-chef Nathan Grant a contacté Jacques Paiement père qu’il croisait régulièrement aux parties du Rouge et Or.

Toujours aussi passionné par le basketball, Paiement a mené le Rouge et Or à cinq titres québécois de 2001 à 2004 ainsi qu’en 2008 et à huit finales provinciales avant de quitter après ce dernier championnat en raison d’ennuis de santé.

C’est lui qui a redonné du lustre à un programme qui battait sérieusement de l’aile quand il a pris les rênes de l’équipe en 1999. Paiement est revenu comme adjoint à son fils Jacques de 2013 à 2016.

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«J’aime parler de basket avec des gens de l’extérieur de l’équipe afin de me faire réfléchir, mais cette année j’avais besoin de plus de commentaires, a raconté Grant. On a eu beaucoup de discussions dans mon bureau et au gym. Je ne suis pas sensible aux commentaires.»

Photo Courtoisie Mathieu Bélanger
Photo Courtoisie Mathieu Bélanger

«Jacques n’a pas parlé aux joueurs, mais parfois j’utilisais ses mots avec les gars, de poursuivre Grant. Tu as besoin de ce genre de soutien pour remporter un championnat canadien sinon c’est difficile. Tu as besoin de gens qui veulent la réussite du programme. J’ai bien apprécié son mentorat et ça m’a fait du bien. J’espère que ça va se poursuivre dans les prochaines années.»

Après la victoire ultime de 77-71 face aux Gaels de Queen’s, dimanche soir, devant une foule survoltée, les deux hommes ont discuté pendant les célébrations sur le terrain. «Tous les deux, nous étions fiers.»

Pas jouer à la belle-mère

Ne voulant surtout pas jouer à la belle-mère, Paiement n’a toutefois pas hésité à apporter sa contribution quand Grant l’a contacté. «Je ne suis pas le gars à m’immiscer dans les affaires des autres, mais j’ai répondu quand Nathan m’a envoyé des signaux, a raconté celui qui détient le record de victoires chez le Rouge et Or avec 105. C’est Nathan qui a le mérite. C’est lui qui a transmis le message aux joueurs.»

Daniel Mallard/Agence QMI
Daniel Mallard/Agence QMI

Dans les gradins avec son épouse pour les trois parties du Rouge et Or, Paiement a vécu des moments magiques. «J’ai trippé vraiment fort, a confié celui qui faisait partie du comité de sélection au moment de l'embauche de Grant. Au début de la finale, j’ai pleuré et j’avais des frissons. C’est rare que ça se produit. J’ai vécu de grosses émotions et des moments magiques. J’ai renoué avec plusieurs anciens et ce fut l’aspect le plus trippant de revoir les anciens. Ce fut un party de retrouvailles et on a vu que nous sommes une grande famille.»

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Heureux pour Charles Fortier

Heureux pour Grant, le premier entraîneur d’une école francophone à remporter un titre provincial juvénile en 1977 et aussi en 1978 avec l’école secondaire d’Amos se réjouissait également pour le président de l’équipe, Charles Fortier, qu’il a dirigé en Abitibi et avec le Rouge et Or.

«C’est extraordinaire ce que Charles fait pour le Rouge et Or, a-t-il exprimé avec des trémolos dans la voix. Comme président, Il fait comme Serge Baribeau a fait. Ce sont deux gars d’Amos et je suis fier en maudit d’eux.»

Baribeau est celui qui avait convaincu Paiement de prendre les rênes du Rouge et Or.

Un message aux jeunes

Ne réalisant pas encore l’impact de la victoire historique de sa troupe, Grant était toutefois convaincu d’une chose. «Le plus important, c’est que les jeunes présents ont pu voir qu’il est possible de vivre des moments spéciaux en demeurant à Québec. Ça va finir par développer un sentiment d’appartenance au Rouge et Or. Les jeunes ne penseront plus qu’ils doivent aller ailleurs pour vivre une belle expérience. Ils ont vu qu’on peut gagner en restant ici.»

Un plongeon dans le vide

Quand il a accepté l’offre du Rouge et Or à l’été 2019, Grant a quitté Montréal en compagnie de son épouse et de leurs trois enfants pour s’établir à Québec. «C’était tout un risque, mais je croyais en moi et j’avais l’appui de ma famille. Tu peux faire n’importe quoi dans ces conditions. Je n’ai peur de rien.»

Grant est confiant pour l’avenir. «Ce n’est pas la dernière fois qu’on gagne un titre national, a-t-il déclaré. L’attente pour qu’une équipe du RESQ gagne un autre championnat ne sera pas aussi longue. Notre victoire va pousser tout le monde dans notre Conférence.»

Le dernier titre du RSEQ remontait à 1998 alors que les Gaiters de Bishop’s avaient soulevé le trophée W. P. McGee.

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