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Chaleur suffocante: trois fois plus de journées de 40 et plus à Montréal

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Photo portrait de Anne-Sophie Poiré

Anne-Sophie Poiré

2025-08-14T19:55:12Z
2025-08-15T13:10:37Z
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La moustache en sueur et le dos mouillé apparaissent comme les nouveaux incontournables mode de la belle saison 2025. L’été est chaud, très chaud. Trois fois plus de journées suffocantes que la normale ont été enregistrées à Montréal depuis le début de l’année, avec des températures ressenties au-delà de 40 avec le facteur humidex.

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«On compte un total de neuf jours avec un humidex de 40°C à Montréal depuis le début de l’année. C’est beaucoup! La normale est de trois», signale le météorologue de MétéoMédia André Monette. 

«Ça fait sept ans qu’on n’avait pas eu autant de jours de chaleur suffocante. La dernière fois, c’était en 2018», précise-t-il. 

Le record remonte toutefois à l’été 1955, le plus chaud jamais enregistré à Montréal, où la métropole avait connu 14 jours de températures ressenties au-delà de 40. 

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

L’été 2025 ne laisse cependant pas sa place. 

Des records battus partout

Alors que s’achève la quatrième canicule officielle de la saison, de nouveaux records de température ont été battus cette semaine un peu partout dans la province. 

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Le mercure a grimpé jusqu’à 34,5°C mardi à Montréal. Du jamais vu pour un 12 août. 

Le même jour, Gaspé enregistrait la température la plus élevée de cette vague de chaleur où un record absolu a été battu. Le thermomètre indiquait 36,1°C mardi. 

«Dans un contexte de changements climatiques, on risque d’avoir de plus en plus d’étés avec des températures suffocantes. On voit une croissance des 30°C au mercure et des 40 ressentis», prévient le météorologue André Monette. 

«Ça ne veut pas dire que toutes les saisons estivales seront comme ça, mais les dernières ont été très chaudes en général», ajoute-t-il. 

Déficit de pluie

En plus de la chaleur, Montréal et le sud du Québec accusent un important déficit de précipitations depuis le mois de juillet. 

Entre le 18 juillet et le 12 août, la région a reçu à peine 2,6 millimètres (mm) de pluie. Et les 19 mm tombés sur la métropole mercredi ne seront pas suffisants pour rattraper le retard. 

«On aurait dû recevoir entre 80 et 100 mm pendant cette période», souligne M. Monette. 

«La pluie qu’on a eue va calmer un peu la sécheresse, mais il n’y a pas de gros systèmes avec plusieurs jours de précipitations en vue. On va rester dans un régime sec pour les 10 prochains jours», poursuit le météorologue.

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