Cette rencontre entre James Hagens et Patrick Roy durant les Fêtes était-elle un coup du destin?

Bien avant que les Islanders de New York héritent de la première sélection au total du repêchage 2025 de la Ligue nationale de hockey (LNH), James Hagens a rencontré Patrick Roy au complexe d’entraînement des Islanders de New York.

C’était «après Noël», mais à ce moment-ci, les Islanders bataillaient ferme pour entrer en séries éliminatoires par la porte d’en arrière, dans l’Est.

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Hagens, il est bon de le rappeler, est un petit gars de Long Island. Il était loin de se douter, en fraternisant avec l’entraîneur-chef des Islanders, que ces derniers allaient rafler la loterie du repêchage et avoir l’occasion de le sélectionner.

«[Roy] est une excellente personne. La discussion a été brève, mais c’était la chose la plus cool au monde», a raconté le jeune homme lors d’une entrevue improvisée avec TVA Sports à la semaine d’évaluation de la LNH (Combine) à Buffalo. Hagens est resté plutôt avare de détails sur le contenu et la teneur de la conversation. 

Normalement, l’histoire se serait écrite toute seule. Fort d’un record explosé au Championnat des moins de 18 ans de 2024, Hagens a amorcé son année de repêchage comme premier de classe, la prochaine superstar américaine dans la lignée des Auston Matthews et Jack Hughes. Si le temps avait figé depuis septembre, les Islanders réclameraient le prodige local sans même y réfléchir.

Glissade

Malgré 37 points en autant de matchs contre des adultes dans la NCAA avec le Collège de Boston et une production tout aussi intéressante au Championnat mondial junior, un tournoi normalement dominé par les joueurs de 19 ans, Hagens a perdu beaucoup de plumes en raison d’un jeu jugé timide à l’intérieur des points de mises au jeu et d’un manque de maturité physique à une époque où le hockey des séries de la LNH est de plus en plus violent. 

Dans plusieurs listes, dont le repêchage simulé mené par The Athletic, Hagens se retrouve vers la fin du top 10. Une accumulation de doutes que l’on devine éprouvante pour un adolescent qui compose depuis des années avec beaucoup de pression et d’attentes.

Hagens a-t-il été victime de ce qu’on appelle dans le milieu l’overscouting, c’est-à-dire, la suranalyse des espoirs rapidement étiquetés exceptionnels et scrutés à la loupe depuis des années?

Le principal intéressé ne semble pas raffoler de la question, mais il y répond avec le sourire.

«Il y avait beaucoup de choses, a-t-il admis, mais je restais loin de tout ça. Je bloquais le bruit ambiant. Je ne sais pas vraiment ce qui se dit, honnêtement. Je suis resté près de ma famille. Mon frère jouait avec moi à BC, alors c’était facile d’échapper à tout ça.

«Tout ce qui me préoccupait, c’était ce qui se passait la journée même. Je sais que Dieu a un plan.»

Hagens a rencontré 16 équipes à Buffalo, dont le Canadien de Montréal. Mais, si on est honnête, il aimerait sans doute que ce plan que Dieu a pour lui le fasse atterrir à Long Island.

Les yeux rivés sur Darche

«Tu ne sais pas quelle équipe va repêcher au premier rang, a mystérieusement prévenu l’attaquant. Je sais qu’il peut y avoir des échanges.»

Dans les faits, le premier choix au total n’a jamais été échangé depuis 2003; les Penguins de Pittsburgh s’étaient alors avancés pour réclamer Marc-André Fleury et les Panthers de la Floride avaient reculé au quatrième échelon.

«En fin de compte, tu dois être prêt à montrer à n’importe quelle équipe qui prend un risque en te sélectionnait qu’elle n’a pas commis une erreur», a ajouté Hagens.

Le nouveau directeur général des Islanders, Mathieu Darche, prépare-t-il un coup fumant le 27 juin à Los Angeles? Il a d’emblée affirmé qu’il faudrait une offre irrésistible pour le convaincre de se départir de la première sélection. On raconte toutefois que Darche aimerait mettre la main sur le choix des Bruins de Boston, le septième au total, pour s’approprier les services de Hagens quelques choix après la sélection de Matthew Schaefer au premier rang.

Ce serait un coup fumant qui élèverait déjà Darche au rang de héros à Long Island. Imaginez un scénario dans lequel Hagens et Schaefer font des ravages au prochain camp d’entraînement et commencent la saison 2025-2026 avec le grand club. 

«Je veux jouer dans la LNH le plus tôt possible, a fait savoir Hagens. Un retour au Collège de Boston est une discussion que je devrais avoir avec l’équipe qui me repêche et ma famille.»

La deuxième option serait sans doute la plus sage. Ce n’est pas un secret: Hagens doit prendre du coffre.

«Je veux devenir plus explosif, a mentionné le dynamique attaquant. Je dois parvenir à me détacher des défenseurs lorsque j’ai la rondelle. Je travaille là-dessus et je suis emballé à l’idée d’ajouter cet élément à mon arsenal.»

C’est peut-être l’ingrédient manquant, d’ailleurs, pour qu’il soit plus efficace dans le trafic. 

«Ça aide, a-t-il concédé. Tu peux tenir ton bout. En zone défensive, tu arrives plus rapidement à la rondelle dans les batailles. Ça aurait un effet sur l’ensemble de mon jeu.»