Après «Sorcières», voici le prochain projet de Marie-Joanne Boucher

La série Sorcières, qui vient de prendre fin, a été un projet marquant pour Marie-Joanne Boucher. Fraîchement arrivée dans la cinquantaine, la comédienne savoure avec sagesse, douceur et amour ce que la vie dépose sur son chemin. Et elle a des projets plein la tête!

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J’AI ENVIE D’APPRENDRE...

«À mieux maîtriser l'anglais. Je comprends quand même bien cette langue, mais je ne la parle pas vraiment bien. Mon chum et moi allons régulièrement visiter son cousin qui habite à Brooklyn, à New York - quoiqu'on risque de s'y rendre moins souvent pendant un certain temps. Peu importe, je m'entends vraiment bien avec Jessie, la conjointe du cousin de mon chum qui vit là-bas. C'est une femme extraordinaire que j'aimerais connaître davantage, mais elle ne parle que l'anglais. Alors, la barrière de la langue, c’est frustrant. Cependant, sur Sorcières, j'ai travaillé avec David Noël, qui jouait Rémi. Non seulement il est parfaitement bilingue, mais il donne des cours d'anglais à l'occasion. Il a même aidé Martine Francke récemment. Alors, il va commencer à me coacher. J'ai très hâte!»

J’AI ENVIE DE CHANGER...

«Mon appréciation de ce que j'ai et de qui je suis aujourd'hui et maintenant. Trop souvent, on se dit: “Je vais être heureuse quand je serai rendue là ou quand telle chose sera complétée...'’ Je ne suis pas parfaite, mais je ne veux plus essayer d'être quelqu'un d'autre. On dirait que, dans la vie, on essaie pendant longtemps d'être quelqu'un d'autre pour plaire à tout le monde. C'est assez! Je veux juste être la meilleure version de moi-même, même si ça vient parfois avec des sautes d'humeur, de la fatigue et de l'impatience. (rires) Et comme la série Sorcières est maintenant terminée, je vais apprécier le temps de pause que je vis avant le prochain projet. J'ai envie de changer ce que je peux afin de mieux m'occuper de moi-même, de m'entraîner et enfin de remettre mon bureau en ordre. (rires)»

J’AI ENVIE DE DÉCOUVRIR...

«L'œuvre de Marie Cardinal, car c'est mon prochain projet de création. Marie était une grande romancière. On la connaît, entre autres, pour son très célèbre roman Les mots pour le dire. Elle était la mère d'Alice Ronfard et la conjointe de Jean-Pierre Ronfard, mais elle est un peu passée aux oubliettes. Pourtant, elle a signé de grandes œuvres. Elle était une féministe très avant-gardiste, et sa parole n'a pas vieilli, bien au contraire. J'ai très hâte de plonger dans son œuvre magistrale que je trouve très inspirante.»

J’AI ENVIE DE PARTAGER...

«Les réussites de mon garçon. Je suis très fière de mes deux fils, mais Laurent, mon aîné de 17 ans, s'en va au Cégep du Vieux-Montréal en septembre. Il a été repêché dans l’équipe de football du cégep, les Spartiates. Par ailleurs, il avait reçu 11 offres de diverses équipes de football à travers le Québec! Alors, ça me remplit de bonheur de le voir vivre tout ça. En plus, il est pas mal bon dans tout: il a fait son secondaire en théâtre, il joue de plusieurs instruments de musique, mais c'est le sport qui l'allume. J'entends souvent des gens parler de nos adolescents qui sont paresseux... Ce n'est pas du tout le cas de mes fils et de leurs amis. Alors, il ne faut pas généraliser. Elle est belle, la jeunesse!»

J’AI ENVIE DE SAVOURER...

«Les années qui sont devant moi, car je viens de franchir le cap de la cinquantaine. Ça m'a donné un choc d'avoir 50 ans, mais en même temps, je vois et je côtoie de plus en plus des femmes plus âgées que moi qui m'inspirent tellement. Juste sur Sorcières, j'ai eu la chance de travailler avec Céline Bonnier et Louise Laparé. Elles sont brillantes, fortes, belles et complètement sur leur X. Je pense aussi à Janette Bertrand qui a maintenant 100 ans, le double de mon âge, et qui travaille encore! Ou encore à Kate Winslet, que je trouve fabuleuse dans tout ce qu'elle fait! Une chance que je suis des cours pour parfaire mon anglais, car si jamais je la croise un jour, je vais vouloir lui parler. (rires) Je ressens un deuxième souffle dans ma vie, surtout sur le plan professionnel, alors, je veux savourer ça pleinement.»

J’AI ENVIE DE PROFITER...

«De mon garçon avant qu'il parte au cégep. (rires) Mine de rien, ça fait plusieurs années que je m'occupe de ma famille: mon chum et nos deux fils. Je prépare les repas et je mets la table pour quatre depuis longtemps, mais là, ça va faire un grand vide... Je réalise que ce sera une grande étape dans nos vies. Alors même quand il m'énerve et qu'il ne ramasse pas sa salle de bains, je profite aussi de ça, car je risque de m'ennuyer de tout.»

J’AI ENVIE DE REVIVRE...

«Mes deux accouchements. Oui, j'ai eu mal, très mal même. La douleur était si insupportable que je me pensais à la guerre, mais j'ai vraiment adoré accoucher. Ç’a été pour moi deux grands moments marquants. Et je dis ça avec le plus grand respect pour les femmes qui n'ont pas été en mesure d'avoir des enfants et qui en voulaient. Tu vis le moment présent comme jamais quand tu rencontres ce petit bébé qui sort de ton corps. C'est inégalable! Je le revivrais demain matin.»

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