Centre jeunesse de Salaberry-de-Valleyfield: le fils d’un meurtrier accusé d’agression sexuelle
Il aurait mentionné que le procès de son père dans Charlevoix affectait son jugement


Frédérique Giguère
Un agent de sécurité accusé d'avoir agressé sexuellement une adolescente au centre jeunesse de Salaberry-de-Valleyfield aurait tenté de justifier ses gestes en alléguant qu'il était troublé par le procès pour meurtre de son père.
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Patrick Levasseur, 29 ans, était de retour au palais de justice mercredi pour déterminer la suite des choses dans son dossier. Il est accusé d’agression sexuelle et d’exploitation sexuelle sur une mineure.

L’homme sans antécédent judiciaire demeure en liberté en attendant la suite des procédures et doit revenir devant le tribunal en août.
Le crime se serait produit dans la nuit du 2 mars dernier, alors que Levasseur devait assurer la sécurité dans l’établissement qui accueille des jeunes vulnérables pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
Pendant la nuit
Selon nos informations, le colosse de plus de 6 pieds et l’adolescente auraient «flirté» ensemble peu avant le crime allégué, notamment en échangeant des textos. Mais jamais il n’aurait été question d’aller jusqu’à avoir une relation sexuelle. Et même si l’adolescente avait voulu consentir à une telle chose, au sens de la loi, elle ne pouvait pas étant donné la position d’autorité dans laquelle se trouvait l’accusé.
Dès le lendemain matin, l’adolescente a dénoncé Levasseur et s’est rendue à l’hôpital afin de subir une trousse médico-légale. L’agent de sécurité a été arrêté dans les heures suivantes par la Sûreté du Québec (SQ).

Selon nos informations, Levasseur n’aurait pas nié les faits. Prétextant un état mental instable, il aurait mentionné que le procès pour meurtre de son père l’avait affecté grandement.
Une balle dans la tête
L’agression sexuelle au centre jeunesse serait en effet survenue quatre jours après que son père, Éric Levasseur, eut été déclaré coupable par un jury au terme d’un procès de près d’un mois au palais de justice de La Malbaie.

Le 18 mars 2021, sa conjointe, Carolyne Labonté, 40 ans, a été retrouvée inanimée et ensanglantée dans la salle de bain du domicile familial de Notre-Dame-des-Monts, dans Charlevoix.
L’homme de 49 ans lui a tiré une balle derrière la tête avec une arme tronçonnée, a-t-on appris lors du procès.
Le meurtrier a tenté, en vain, de faire croire aux autorités que sa conjointe s’était enlevé la vie.
Il y a une semaine, l’homme de 49 ans a reçu sa sentence. Il devra purger 18 ans derrière les barreaux avant d’être admissible à une demande de libération conditionnelle.
La défense, assurée par Me Marie-Hélène Giroux, a fait appel du verdict, alléguant diverses erreurs de droit. Le fils du meurtrier, Patrick Levasseur, a choisi d’être représenté par la même avocate que celle de son père dans son dossier d’agression sexuelle.
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