Ce comédien d'«Indéfendable» a renoncé à obtenir sa citoyenneté américaine

Guillaume Picard
Le comédien Thomas Vallières, dont le père vit à Seattle depuis 28 ans, a longtemps été un défenseur des États-Unis. Il a lui-même vécu au pays de Donald Trump, avant d’abandonner le processus visant à devenir citoyen américain pendant le premier mandat de l’imprévisible président.
• À lire aussi: Quel métier aurait pu faire Thomas Vallières s’il n’avait pas obtenu son rôle dans «Indéfendable»
• À lire aussi: «Indéfendable»: Le destin de Léo entre les griffes du corrompu Alec Diaz
«Mon père est pratiquement Américain, mais heureusement il vit dans l’État de Washington, qui est l’un des plus démocrates. (rires) Ça me fout la trouille tout ce qui se passe là-bas. Il y a du bon monde, mais c’est de plus en plus difficile en raison du clivage entre la gauche et la droite, qui n’a jamais été aussi fort et violent», a-t-il raconté à l’Agence QMI.

• À lire aussi: Sébastien Delorme nous raconte sa pire histoire d'audition pour une série très populaire
• À lire aussi: «Je me fais traiter de pédophile»: Sébastien Delorme dénonce la haine envers son couple
«J’avais entamé le processus pour devenir citoyen américain, pour vivre et travailler là, mais ça ne m’intéresse plus. Ce que j’attends, cependant, c’est mon visa pour pouvoir y travailler.»
Un élan en français

• À lire aussi: Naïla Louidort nous parle de ce qui attend son personnage dans la prochaine saison d’«Indéfendable»
Depuis qu’il a joué dans Sorcières, série qui a été débranchée hâtivement, et maintenant qu’il campe un enquêteur ripou dans Indéfendable, le parcours à l’écran de Thomas Vallières prend un nouvel élan.
Sa carrière dans la langue de Gilles Vigneault, surtout, car le comédien a une longue feuille de route du côté anglophone. En plus de Montréal, il a même des agents à Toronto et à Londres, où il a étudié le théâtre classique.

«Il y a eu des années un peu plus maigres que d’autres, mais là on dirait que j’atteins une certaine reconnaissance professionnelle que je n’avais pas avant.»
Depuis son arrivée dans la quotidienne judiciaire, en 2024, Thomas Vallières prend un malin plaisir à jouer le policier Alec Diaz, qui est à la solde des Grey Wolves, un groupe de motards criminels. Et le plaisir est contagieux, le public étant le seul à savoir que Diaz est un ripou.
«Je pense me faire tatouer le mot!» a blagué le comédien.

• À lire aussi: Nathalie Madore ne passe plus inaperçue depuis «Indéfendable»
Au départ, il ignorait que Diaz était un pourri. C’est en lisant ses répliques qu’il l’a découvert, sachant dès lors que son personnage serait sans doute démasqué un jour ou l’autre.
Il y a bien l’enquêteur privé Maxime Dubois (Mathieu Baron) et l’avocate criminaliste Kim Nolin (Julie Trépanier) qui ont flairé que quelque chose ne tournait pas rond avec Diaz depuis la mort de Dylan Blondin (Patrice Godin), écrasé par l’avocat criminaliste Léo MacDonald (Sébastien Delorme). Mais pour l’instant c’est même lui qui mène l’enquête, qui a débouché sur des accusations de meurtre au deuxième degré contre le personnage principal d’Indéfendable. C’est même Diaz qui s’est débarrassé de l’arme avec laquelle Blondin menaçait Léo et qui justifiait la légitime défense de ce dernier.

«Izabel Chevrier, qui est la showrunner d’Indéfendable, ne m’a pas donné trop de détails sur les raisons pour lesquelles Diaz travaillait pour Blondin, sinon que ça fait longtemps. J’ai donc moi-même construit un narratif. Il y a un détail qu’on va savoir plus tard, qui est venu encore plus nourrir mon imaginaire», a dit le comédien, qui croit que «les gens ne naissent pas fondamentalement méchants».
Maintenant, fera-t-on tomber Diaz plus tôt que tard dans la quatrième saison? Chose certaine, l’enquêteur ne pourra pas jouer éternellement sur les deux tableaux.
«Je ne peux pas trop en dire, mais c’est inévitable qu’il y ait une fin à ça.»