Carney force Poilievre à se «radicaliser»
Agence QMI
Que ce soit en suspendant la taxe carbone ou en retirant la TPS sur l’achat d’une première maison, le nouveau chef libéral Mark Carney semble piger dans les propositions de son adversaire Pierre Poilievre, plaçant ce dernier dans une position très difficile qui le force à aller plus loin dans ses promesses, estime le chroniqueur Philippe Léger.
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«Mark Carney, son premier geste, c’était de faire en sorte que la taxe carbone soit derrière les libéraux [...] Maintenant, c’est la TPS sur les nouvelles maisons, les nouveaux achats. Bien, ça, c’est une idée de Pierre Poilievre dont les libéraux pendant longtemps ont ri, qu’ils ont ridiculisée. Ils ont dit que c’était une mauvaise idée. Et là, Mark Carney la récupère», a-t-il expliqué à LCN.

Cette situation fait en sorte que le chef du Parti conservateur du Canada est un peu pris au piège, affirme le chroniqueur.
«C’est rendu qu’il doit trouver des solutions et qu’il doit trouver des propositions qui sont différentes [de celles de] Mark Carney. Et pour ce faire, il est obligé d’aller un peu plus loin, de trouver des positions qui sont un peu plus radicales», indique Philippe Léger.

Celui-ci y va d’un exemple pour illustrer son propos.
«Il y a une taxe carbone qui s’appliquait pour les gens à l’extérieur du Québec, mais aussi pour les entreprises. Et ça, elle était très, très efficace pour diminuer nos GES. Et là, qu’est-ce qu’on voit de Pierre Poilievre? C’est qu’il dit: “La taxe carbone sur les particuliers, on l’enlève. La taxe carbone aussi pour les entreprises, on veut l’enlever”. Mais ça, ce n’était pas dans son plan initial. C’est juste parce qu’il sait très bien que c’est un symbole. Il est obligé d’aller plus loin que Mark Carney pour essayer de parler à ses électeurs parce que [Carney lui] vole ses idées», explique le chroniqueur.
«Ça place Pierre Poilievre dans une drôle de position présentement et c’est toute la difficulté qu’il aura dans les prochains jours», ajoute-t-il.
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