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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

De gros défis attendent les chefs

Le Canada en élections dimanche

Photos AFP et MEGA/WENN
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Photo portrait de Guillaume St-Pierre – analyse

Guillaume St-Pierre – analyse

2025-03-21T04:00:00Z
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OTTAWA | L’ombre de Donald Trump planera sur la campagne électorale fédérale qui sera officiellement déclenchée ce dimanche, mais qui dans les faits a déjà commencé. La question de l’urne semble rarement se profiler aussi clairement: qui, de Mark Carney ou de Pierre Poilievre, ferait le meilleur premier ministre face aux menaces économiques américaines? Mais attention, nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise, d’un scandale, d’un effondrement, d’un événement imprévisible qui viendrait bouleverser la conversation politique, durant cette course expresse du minimum requis par la loi de 37 jours.

Carney, seul au bâton

En cette période de crise, Mark Carney se présente comme l’homme de la situation. Même s’il a en effet aidé à gérer la crise financière de 2008 et celle du Brexit en Angleterre, ce sera la première fois qu’il se retrouvera seul sous les projecteurs. Sera-t-il capable, en campagne électorale, de résister à la pression et aux incessantes questions des journalistes, lui qui se révèle un peu soupe au lait? Garder le momentum au Québec avec un français aussi laborieux sera un autre de ses défis. Il devra aussi convaincre que les libéraux méritent un quatrième mandat après la décennie Trudeau.

Poilievre et le boulet Trump?
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La politique est beaucoup une affaire de perception, et la perception de nombreux Canadiens veut que Pierre Poilievre possède certaines similitudes avec Donald Trump. Ce constat, qui est appuyé par des sondages (plus de 50% pensent qu’il aurait voté pour Trump), constitue le principal boulet dont doit se délivrer Pierre Poilievre s’il veut espérer l’emporter. Faire le procès des années libérales, ce que Poilievre effectue avec succès, risque d’être insuffisant dans les circonstances, même si la soif de changement demeure forte dans l’électorat. 

Blanchet et son bâton... de pèlerin

Comment défendre le Québec tout en jouant en équipe avec le reste du pays face à Trump? C’est la position délicate dans laquelle se trouve Yves-François Blanchet. Il y a peu de temps, le Bloc Québécois rêvait secrètement de réussir le coup d’éclat que serait de devenir l’opposition officielle à Ottawa. Aujourd’hui, il doit plus que jamais reprendre le bâton de pèlerin pour défendre sa pertinence au moment où les enjeux identitaires sont relayés au second plan.

Le NPD dans le brouillard

Le NPD entreprendra cette campagne électorale avec le moral dans les talons. Depuis la démission de Justin Trudeau, son meilleur ennemi, et les menaces de Donald Trump, le parti est carrément en perdition. Si des élections avaient lieu aujourd’hui, il subirait une défaite historique et devrait se contenter d’une poignée de sièges. On ne parle plus de sauver les meubles, mais de réussir à conserver la coutellerie... et sa pertinence. Bref, le NPD est dans le trouble.

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