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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Campement à McGill: Ottawa ne prend pas parti et s’en remet à l’université

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2024-04-30T15:34:13Z
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Le ministre fédéral de la Justice ne prend pas parti dans le bras de fer opposant l’Université McGill et les étudiants ayant érigé un campement sur son campus, mais indique qu’une intervention policière est justifiée si les manifestants enfreignent la loi. 

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«S’il y a des raisons de croire que le Code criminel est violé, alors McGill a clairement, comme n’importe quelle autre université [le droit de] contacter la police», a indiqué le ministre Arif Virani en mêlée de presse mardi matin.

La direction de l’université montréalaise a fait appel aux services policiers pour déloger les manifestants de son campus, qui y érigé un campement pour dénoncer la guerre menée contre le Hamas sur la bande de Gaza, à l’instar d’autres mouvements étudiants à travers les campus universitaires aux États-Unis.

  • Écoutez Yves Poirier sur place à McGill et Marvin Rotrand, directeur général d'Unis Contre La Haine Canada discuter du conflit :

Une demande d’injonction provisoire visant le campement va être déposée mardi devant la Cour supérieure du Québec par l’avocat Neil Oberman, qui représente deux étudiants de l’établissement.

M. Virani, diplômé en droit de McGill, n’a pas voulu se mouiller davantage, comme il s’agit d’une situation «extrêmement complexe».

«Ce que je dirais, c’est qu’en fin de compte, c’est à McGill d’essayer de gérer cette situation», a déclaré le ministre Virani, qui rappelle au passage que les universités sont davantage l’apanage des provinces que du fédéral.

«Quant à savoir si des biens ont été endommagés, s’il y a eu du vandalisme, si des personnes ont été empêchées d’étudier, c’est en fin de compte à McGill de le vérifier et d’y remédier, y compris en faisant appel au gouvernement provincial pour lui venir en aide», a-t-il dit en anglais.

Le ministre a souligné que la liberté d’expression est protégée par la constitution, mais qu’elle ne permet toutefois pas la promotion de la haine et l’intimidation.

Des mobilisations d’étudiants contre la guerre à Gaza secouent de nombreux campus universitaires aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, notamment.

– Avec l’Agence QMI

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