«Convoi de la liberté» à Québec: le «party» doit commencer à 17h

Jérémy Bernier
Les organisateurs du convoi de la Côte-Nord qui se sont rendus à Québec jeudi soir ont annoncé sur les réseaux sociaux que le «party» commencerait à 17h, vendredi, sur la colline Parlementaire.
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C’était le calme plat dans les environs de l’Assemblée nationale, au lendemain matin du premier rassemblement de camionneurs provenant essentiellement de la Côte-Nord.
Mais d’autres convois en provenance de la Beauce, de la Gaspésie, de Trois-Rivières, de la Rive-Sud de Montréal, de Baie-Saint-Paul et de l’Abitibi, entre autres, sont attendus vendredi et samedi.
Dans une vidéo qu’il a partagée sur Facebook, l'un des organisateurs du convoi de la Côte-Nord, Kevin «Big» Grenier, a d’ailleurs invité ses troupes à se réunir ce soir devant le parlement.

«À soir à 5 heures, ça n’arrête plus. Ça va être non-stop. Faque à soir à 5 heures, ça commence et ça n’arrête plus. À 5 heures, tout le monde en avant du parlement», dit-il.
«On va faire ça convivial pis toute. Si M. Legault ne comprend pas, après le Carnaval, on utilisera un autre ton», a-t-il ajouté.
«Rambo» Gauthier sera aussi de la partie, lui qui affirme que son fils a perdu son travail – et l’accès à l’assurance-emploi – après avoir refusé d’être vacciné. «C’est une tentative de meurtre. Il a un fils de 7 mois à nourrir!» a-t-il confié à un journaliste du Devoir.

Ils pourraient cependant se buter à des contremanifestants au courant du week-end. Près de 400 personnes ont répondu à l’appel au blocage des convois lancé par le groupe «Observatoire des délires conspirationnistes du Québec» sur les réseaux sociaux.
- Écoutez l'entrevue de Mario Dumont avec Jean-Sébastien Ménard de l'Observatoire des délires conspirationnistes du Québec:
Payés pour manifester
Les organisateurs ont amassé au cours des derniers jours une somme de près de 30 000$ qui sera redistribuée aux manifestants, a annoncé Kevin «Big» Grenier sur son compte Facebook.
Plus tôt cette semaine, son coéquipier Bernard «Rambo» Gauthier avait lancé un appel au syndicat de la FTQ-Construction pour obtenir du financement afin de soutenir le convoi, mais il avait essuyé un refus catégorique.

Dans sa vidéo, «Big» Grenier explique que les manifestants de la Côte-Nord recevront un virement allant jusqu'à 300$ pour les coûts d'hébergement «pour toute la durée de l’événement», en plus d’un remboursement des frais d’essence pour l’aller-retour à Québec.
«C’est sûr que si vous n’en avez pas besoin et que vous êtes capable de le fournir, fine, on va donner ça au monde qui sont plus dans le besoin», a exprimé M. Grenier.
Des leçons tirées d’Ottawa
La première manifestation, la veille, s’est somme toute déroulée dans le respect, d’après les autorités.
Au SPVQ, on dit avoir eu une bonne collaboration des organisateurs du convoi pour cette première sortie, malgré la remise de 16 constats d’infraction à des manifestants.

La police refuse cependant de donner plus de détails sur son plan de match et sur son opération de la veille, pour éviter de compromettre ses déploiements dans les prochains jours.
«Je pense qu'ils ont la compétence pour savoir quand est le meilleur moment pour [s'adresser aux médias]. On fera les post-mortem en temps et lieu, a fait savoir le maire Bruno Marchand, en matinée. Présentement, on a besoin que nos policiers soient en train de gérer l'ensemble de l'œuvre, et c'est ce qu'ils font bien.»

Québec semble avoir tiré des leçons du siège d'Ottawa, qui a commencé il y a plus d'une semaine. Il y a quelques jours, le directeur adjoint de la surveillance du territoire du SPVQ, André Turcotte, indiquait avoir eu des discussions avec ses collègues de la capitale fédérale.


«Je ne suis pas ici pour juger les actions ou le travail de mes collègues à Ottawa. Nous avons des discussions depuis le début de la situation. [...] on a des échanges avec eux qui sont très profitables pour nous», avait-il affirmé.
– Avec la collaboration de Diane Tremblay et Stéphanie Martin