La police d’Ottawa veut mettre fin à la manifestation

Roxane Trudel
En vue de l’arrivée de nouveaux supporteurs du « convoi de la liberté » pour la fin de semaine, la police d’Ottawa dit avoir « appris sa leçon » et renforcera ses effectifs pour empêcher d’autres camionneurs de s’installer.
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« C’est une manifestation sans précédent qui se passe ici, et qui résonne [jusqu’]à l’international. On tire des leçons tous les jours. [...] J’apprends des erreurs qui ont été commises. [...] On doit et on va faire mieux », a indiqué le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, en conférence de presse.
Ce matin, la police d’Ottawa a annoncé qu’elle prévoit isoler davantage la manifestation en bloquant l’accès routier par des blocs de béton et de la machinerie lourde.
Major deployment of police officers in the downtown neighbourhoods: There will be approximately 150 additional uniformed and non-uniformed officers dedicated to only patrolling and addressing unlawful and threatening conduct in the most impacted neighbourhoods, including… /5
— Ottawa Police (@OttawaPolice) February 4, 2022
150 agents de plus
Au moins 150 agents doivent également se joindre à l’équipe sur le terrain, qui sera épaulée par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le service de police de l'Ontario et d’autres corps policiers de la province.
Ainsi, ces mesures supplémentaires seront appliquées dans les quartiers « où la confiance a été la plus touchée », pour tenter de rétablir « cette confiance ébranlée », précise-t-il.
« Mais il faudra plus que les efforts de nos officiers pour mettre fin à la manifestation », a-t-il précisé.
« On a fait notre part, mais à ce point-ci, ce n’est pas la police d’Ottawa qui sera capable de mettre un terme et répondre à leur demande », a ajouté la cheffe adjointe intérimaire, Patricia Ferguson, sur la même lancée.
Depuis une semaine, les résidents du centre-ville d’Ottawa rapportent des actes d'intimidation, de harcèlement et de haine de la part des manifestants du convoi.
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Bien en place
Mais si la police travaille à empêcher d’autres camions de se joindre au groupe, il n’y a pas encore de plan pour déloger ceux qui sont déjà bien ancrés.
« Où il y aura les barrières de béton, ce sera complètement fermé. Il n’y aura pas d’autres véhicules qui pourront rentrer. [...] On continue les négociations, mais ce n’est pas à nous qu’ils veulent parler. C’est au premier ministre », a commenté la cheffe adjointe.
Ainsi, la police fera « son possible » pour limiter les arrivées, mais « on ne peut pas fermer toutes les voies et les rues d’Ottawa », a-t-elle poursuivi.
« On veut s’arranger pour que ce soit le plus sécuritaire possible », a-t-elle conclu.
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