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L'article provient de Le Journal de Québec

«Convoi de la liberté»: les camionneurs vont-ils assiéger Québec samedi?

Photo Agence QMI, ROGER GAGNON
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Agence QMI

2022-02-04T09:45:11Z
2022-02-04T23:41:24Z
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Si des irréductibles continuent de manifester à Ottawa pour contester l’obligation vaccinale des camionneurs près d’une semaine après le début de leur mouvement, Québec s’apprête à son tour à vivre une fin de semaine mouvementée à cause d’un autre «convoi de la liberté».

• À lire aussi: Les conservateurs divisés sur la manifestation à Ottawa

• À lire aussi: «Convoi pour la liberté» à Québec: la capitale est sécuritaire, soutient le maire Marchand

• À lire aussi: Convoi à Québec: «Beaucoup de remorqueuses» prêtes à remorquer les camions prévient Legault

L’initiative lancée dans un premier temps par le sulfureux syndicaliste Bernard «Rambo» Gauthier a agrégé des soutiens de partout au Québec, au point où le premier convoi de camionneurs venu de la Côte-Nord et du Saguenay a été accueilli triomphalement à Stoneham.

Des camionneurs d’autres régions devraient converger vers Québec d’ici samedi pour protester contre les restrictions sanitaires.

À Québec, c’est le branle-bas de combat chez les autorités qui avertissent unanimement contre tout dépassement, alors que l’on ne sait pas si la capitale nationale vivra une simple manifestation ou, au contraire, fera face à véritable siège, similaire à celui d’Ottawa.

  • Écoutez l’entrevue de Benoit Dutrizac avec Pierre Paul-Hus, député de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles pour le Parti Conservateur sur QUB radio : 
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Sur le qui-vive

Le premier ministre François Legault a indiqué jeudi qu’aucun débordement ne sera toléré. «Aucun grabuge ne sera toléré», a mis en garde M. Legault les manifestants.

Le maire Bruno Marchand a lui aussi menacé d’expulser les manifestants s’ils ne respectent pas les règles. «Dans la mesure où ils ne respectent pas les règlements, on parle d’expulsion», a-t-il dit.

Même son de cloche du côté du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) qui a annoncé qu’aucun camion ne sera admis devant l’Assemblée nationale lors de la manifestation.

En attendant, Québec est sur le qui-vive et retient son souffle, ne sachant pas de quoi sera faire demain, quand les camionneurs et les manifestants anti-mesures sanitaires envahiront le centre-ville. 

  • Écoutez l'entrevue avec Marc- André Bouliane, journaliste TVA Nouvelles Québec sur QUB radio :  

Tannés des klaxons...

À Ottawa, malgré le départ de beaucoup de camionneurs, des manifestants occupent toujours les lieux devant la Colline parlementaire.

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Le député conservateur de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus, a également fait part de son ras-le-bol face au rassemblement.

«J’ai passé la semaine à subir le Siège d’Ottawa. Si la motivation des camionneurs pouvait être comprenable, la situation actuelle est tout autre. Je demande que l’on dégage les rues et que l’on cesse cette occupation contrôlée par des radicaux et des groupes anarchistes», a-t-il écrit vendredi matin sur Twitter.

Une situation qui continue d’ailleurs de diviser dans le clan conservateur, alors que son collègue de Niagara West, Dean Allison, a fait part de son désaccord.

«Je respecte et estime beaucoup mon collègue Pierre Paul-Hus. Mais sur cette question, je suis en profond désaccord avec lui», a-t-il déclaré sur le réseau social.

La poursuite de la manifestation qui a révulsé les riverains a suscité le courroux du premier ministre Justin Trudeau qui a appelé la police à effectuer son travail.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a indiqué qu’elle allait envoyer des effectifs supplémentaires pour soutenir le Service de police d’Ottawa, déjà passablement débordé.

De son côté, le chef de police d’Ottawa, Peter Sloly, a annoncé l’ajout de nouvelles mesures accrues pour contrôler les manifestants qui sèment le chaos dans le centre-ville, dont la présence de près de 150 agents supplémentaires. Le chef Sloly a précisé que ses membres travaillent afin de mettre fin à la manifestation.

La tension est montée d’un cran entre manifestants et citoyens d’Ottawa visiblement tannés des klaxons des poids lourds et excédés par des conséquences de ce mouvement de protestation sur leur quotidien.

«Note de service au service juridique de la Ville d'Ottawa : il existe de nombreuses preuves à l'appui d'une requête en Cour supérieure pour une injonction interdisant les klaxons incessants des camions qui constituent une nuisance. En effet l'ordonnance pourrait aussi les obliger à déménager. Occupez-vous en!» a par ailleurs tweeté vendredi l’ex-ministre libéral Allan Rock.

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