Cale Makar: «Un talent qu’on ne reverra peut-être pas dans les 50 prochaines années»

Jonathan Bernier
Véritable étudiant du hockey, Jonathan Drouin épluche régulièrement toutes les formations du circuit. Les concepts et les systèmes de chaque équipe, il les connaît. Tout comme les tendances, les forces et les faiblesses de chaque joueur.
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On peut donc se fier à lui quand vient le temps d’évaluer un coéquipier ou un adversaire. Néanmoins, il en a jeté quelques-uns sur le dos, au terme de l’entraînement matinal du Canadien, en dressant le portrait de Cale Makar.
« Pour moi, c’est un McDavid à la défense. On n’en reverra peut-être pas un autre comme ça dans les 50 prochaines années, a mentionné l’attaquant du Tricolore. La façon dont il patine, ça ne s’apprend pas. Tu nais avec ça. »
Il faut croire que l’Avalanche avait vu la même chose en le sélectionnant au quatrième rang du repêchage de 2017. D’ailleurs, l’Albertain a rapidement laissé sa marque.
Gagnant du trophée Calder remis à la recrue de l’année en 2019-2020, Makar a conclu la dernière campagne et les dernières séries en gravant son nom sur les trophées Norris (meilleur défenseur) et Conn Smythe (joueur le plus utile en séries éliminatoires).
Une belle façon de récompenser un hiver de 86 points en 77 matchs et un parcours éliminatoires de 29 points en 20 rencontres. Toutefois, Drouin soutient que le jeu de Makar, c’est plus que des statistiques.
« Tout le monde parle de son attaque, mais défensivement, il est également très solide. En raison de son patin, même si tu l’as battu et que tu es satisfait de ta feinte, il est encore là. Il l’a démontré l’an passé dans les séries. C’est impressionnant à regarder. »
« Je choisis Nathan »
Par ailleurs, Drouin ne tarit pas d’éloges, non plus, à l’endroit de Nathan MacKinnon. Même que lorsqu’un confrère lui a demandé qui il choisirait entre Connor McDavid et lui, il a répondu, après une légère réflexion : « Je prends Nathan. »
Dans ce cas-ci, on peut comprendre que Drouin a un parti pris. MacKinnon et lui ont mené les Mooseheads de Halifax à la coupe Memorial en 2013.
Cela dit, choisir le Néo-Écossais n’est pas nécessairement une hérésie. N’eût été une blessure qui lui a fait rater 11 rencontres pendant le mois de décembre, il approcherait les 100 points. Certains diront que c’est encore loin des 127 de McDavid, mais il est défensivement un peu plus fiable.
Dans la complaisance
Avec autant de talents — on peut ajouter le nom de Mikko Rantanen — et de profondeur, on peut se demander pourquoi l’Avalanche lutte toujours pour une place en séries éliminatoires.
Les blessures sont une partie de la raison. En plus de MacKinnon et Makar, Valeri Nichushkin, Bowen Byram ainsi que Josh Manson ont raté leur part de matchs. C’est sans compter Gabriel Landeskog sur la touche depuis le début de la saison en raison d’une blessure à un genou.
Une partie de la raison, oui. Mais selon Jared Bednar, elles n’expliquent pas tout.
« Après avoir gagné l’an dernier, je pense qu’on a laissé la complaisance s’installer à certains moments. Nos gars ont le cœur à la bonne place. Dans le passé, ils ont prouvé que c’était des travaillants. Mais notre constance n’a pas été au niveau de l’an dernier. »
Heureusement, tout n’est pas perdu pour l’Avalanche dans une division Centrale, où la position de tête est encore à portée de main.