Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Caisse de dépôt: explosion des frais de recrutement en 2023

Photo d'Archives, Pierre-Paul Poulin
Partager

Gabriel Côté

2024-04-26T04:00:00Z
Partager

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a versé plus de 2 millions $ à des firmes de recrutement externes en 2023, soit plus du double par rapport à l’année précédente.

• À lire aussi: La Caisse de dépôt a licencié 160 personnes... et ce n’est pas fini

• À lire aussi: Caisse de dépôt: 2 M$ en voyages pour 45 employés à Singapour

C’est ce qu’a confirmé le président et chef de la direction de la Caisse, Charles Emond, de passage en commission parlementaire pour l’étude des crédits plus tôt cette semaine.

L’an dernier, le gestionnaire du fonds de pension des Québécois a payé 2 184 000$ en «frais de recrutement», afin de pourvoir divers postes à l’international.

«C'est quelque chose qui nous apparaît un bon investissement pour arriver avec des gens qui vont s'occuper d'opérations importantes sur le long terme», s’est défendu le patron de la Caisse, en réponse aux questions des députés de l’opposition, mercredi.

«Et on parle de montants qui sont assez minimes par rapport à l'ensemble des frais d'opération.»

Il demeure que les sommes versées par la CDPQ à des firmes de recrutement externes ont beaucoup augmenté au cours des dernières années. En 2021, elles n’étaient que de 521 000$. Elles sont passées à 1 042 000$ en 2022, avant de doubler encore une fois l’an dernier.

Publicité

Or, cette hausse de frais n’est pas attribuable à un «changement de politique majeur», assure Charles Emond, mais simplement au fait que la Caisse a eu davantage besoin de recruter dans les derniers mois.

«C’est selon le besoin. Ça peut baisser des années, comme ça peut monter», a-t-il soutenu.

Plus de 300 000$ pour trouver un candidat

Si certains des contrats représentent des sommes relativement modestes (11 000$ pour trouver un adjoint administratif principal, avec 7 à 10 ans d’expérience et «une excellente maîtrise de la suite Office»), d’autres paraissent assez onéreux.

La firme Egon Zehnder a par exemple reçu un contrat de 301 000$ afin d’aider la Caisse à recruter un «Premier vice-président, déposants et portefeuille global». La même entreprise a reçu un contrat de 175 000$ pour le recrutement d’un «partenaire opérationnel aux placements privés» à l’international.

Une autre firme, Heidrick & Struggles, a obtenu un contrat de 294 000$ pour dégoter un directeur général et chef régional pour la région de l’Inde.

«Dans le cas en Inde, on parle de quelqu’un qui est très expérimenté», a commenté Charles Emond, pour vanter la prise que la firme externe a permis à la Caisse de faire.

«Il était le CEO de Deloitte pour toute la région de l’Asie du Sud-Est, a-t-il ajouté. Ce sont des gens qui sont difficiles à recruter, très spécialisés, avec un réseau de contacts et une réputation hors pair dans ces marchés-là, et c’est à distance.»

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité