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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

La Caisse de dépôt a licencié 160 personnes... et ce n’est pas fini

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Gabriel Côté

2024-04-24T21:45:32Z
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L’intégration d’Ivanhoé Cambridge et d’Otéra Capital au sein de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a entraîné 160 licenciements au sein des trois organisations, et il y en aura d’autres au cours des prochaines années, a confirmé son président et chef de la direction, Charles Emond.

• À lire aussi: Après l’octroi de grosses primes aux patrons, la Caisse de dépôt et placement vire des employés

«Il y a 160 terminaisons qui ont eu lieu», a lâché M. Emond lors de l’étude des crédits de la Caisse, mercredi, à l’Assemblée nationale.

L’organisation avait déjà annoncé, en janvier, que la fusion de ses filiales immobilières Ivanhoé Cambridge et Otéra Capital entraînerait des pertes d’emploi «substantielle»; mais le nombre précis de licenciements n’avait pas encore été rendu public.

Il ne s’agit toutefois pas du nombre définitif, a prévenu M. Emond en soulignant qu’il y aurait «nécessairement» d’autres mises à pied au cours des prochaines années, en raison du temps que prend «l’intégration des systèmes».

«Ça va s’inscrire en 2025-2026, mais je ne peux pas vous donner un chiffre à ce stade-ci», a dit le grand patron de la Caisse en rappelant que cette vaste réorganisation devait générer des économies annuelles de 100 millions $.

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Outre ces économies, l’intégration des filiales immobilières s’inscrit dans une démarche générale d’optimisation des activités de la Caisse, a plaidé M. Emond.

«Dans tout ça, il y a un rehaussement du bassin de talents», a-t-il déclaré. «Au niveau des systèmes, ça va être quelque chose qui va nous permettre d’avoir une performance encore plus supérieure, de dégager de l’agilité et d’harmoniser nos pratiques.»

De gros bonis pour les patrons

Alors même que 160 personnes ont perdu leur emploi, les grands patrons de la CDPQ ont reçu 11,9 millions $ en prime, en plus de s’offrir des hausses de rémunération moyennes de 4,8% en 2023, malgré des rendements mitigés.

Le PDG de l’organisation, Charles Emond, a lui-même empoché 4,5 millions $ en 2023, soit 302 731$ de plus que sa rémunération précédente de 4 205 154$ en 2022. Il s’agit d’une croissance de 7,1% sur une année.

La rémunération variable moyenne des employés de la caisse, elle, était de 123 000$ l’année dernière.

Pour rappel, la Caisse a produit un rendement de 7,2% en 2023, soit une performance légèrement inférieure à celle de 7,3% affichée par son portefeuille de référence. Sur 5 ans, les rendements annualisés de la Caisse s’élèvent à 6,4%. L’organisation a terminé l’année avec des actifs de 434,3 milliards $, en hausse de 32 milliards en un an.

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