«Ça va être le bordel»: des enseignantes craignent le retour en classe
TVA Nouvelles
Bien que l’entente de principe entre la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et le gouvernement a mis fin à la grève générale illimitée, certaines enseignantes sont peu optimistes à l’égard de l’amélioration de leurs conditions de travail et du retour en classe qui risque d’être très chaotique après 22 jours d’absence.
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«Ça va être le bordel», affirme Geneviève Groleau, enseignante au primaire.
En entrevue sur les ondes de LCN, Mme Groleau appréhende que l’entente qui sera présentée aux enseignantes ne soit pas à la hauteur de ses attentes et que tous les sacrifices qui ont été faits lors des dernières semaines aient été faits en vain.
«J’ai l’impression qu’on va revenir à une entente collective qui va ressembler à la même qu’on a eue dans les dernières décennies, soutient-elle. Le fait que la GGI (grève générale illimitée) soit levée, il est là le problème.»
L’enseignante craint qu’en succombant à la pression, la FAE se soit résignée à accepter une entente qui ne répondra pas aux demandes du personnel dans les écoles.
«Ce n’est pas juste de dire qu’on retourne à l’école et on verra plus tard. Il n’y en aura pas de deuxième fois, il était là le levier», explique-t-elle.
Un retour en classe anxiogène
Mme Groleau n’est pas la seule à avoir des inquiétudes concernant le retour des élèves sur les bancs d’école en début janvier.
Bien qu’elle soit «super contente de retourner travailler et de revoir les enfants le 8 janvier», Jasmine Fortier, également enseignante au primaire, ne peut pas s’empêcher de ressentir «une petite anxiété» devant la charge de travail qui l'attend.
En plus d’être soucieuse de devoir rattraper les journées de classe perdues, Mme Fortier admet qu’elle aimerait en savoir plus sur la proposition qui a été négociée.
«On ne connait pas l’entente, on ne sait pas ce qu’il y a dans l’entente, alors on espère que ça sera quelque chose qui soit satisfaisant», dit-elle en entrevue.
Fin de grève générale illimitée; un soupir de soulagement
Mme Fortier a tout de même été soulagée lorsqu’elle a pris connaissance de la fin de la grève générale illimitée et ce sentiment est également partagé par une partie de la population.
«C’est une bonne nouvelle pour les enfants et les professeurs», affirme un homme à TVA Nouvelles.
«Il n’y avait pas de fond de grève, ça commençait à être dur», ajoute-t-il avant de préciser qu'il espère que l’entente sera suffisante pour améliorer les conditions des enseignantes.
Une femme qui travaille comme brigadière a également déclaré à TVA Nouvelles que «les enfants ont besoin de l’école» et qu’il fallait donc mettre un terme aux journées de grève.