La FIQ ne «cèdera» pas sur la «flexibilité» exigée par Québec
TVA Nouvelles
Les négociations entre la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et le gouvernement rencontrent toujours des embûches selon les déclarations de l’instance syndicale vendredi alors que le Front commun s’est mis d’accord sur une entente de principe qui règle la question salariale et que la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a dit mettre fin à sa grève générale illimitée jeudi.
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Les dirigeants de la FIQ affirment dans une infolettre publiée aujourd’hui continuer de défendre les intérêts et les demandes du personnel dans les hôpitaux «avec fermeté, sans céder sur la “flexibilité” exigée par la partie patronale».
La FIQ soutient que cette plus grande souplesse demandée par le gouvernement «se traduirait par du déplacement, de l’instabilité dans les équipes et le non-respect de l’expertise en soins infirmiers et cardiorespiratoires».
Les représentants syndicaux critiquent le manque «d’écoute de la partie patronale», notamment sur des enjeux comme «la diminution de la charge de travail, le temps supplémentaire et la compensation des inconvénients», tels que le travail de soir, de nuit et les fins de semaine.
Le conciliateur maintenant présent à la table de négociation et qui a comme objectif d’aider les deux parties à trouver des points d’entente pour un règlement «a suggéré de limiter les sorties médiatiques d’ici le 15 janvier», ce à quoi le regroupement syndical s’est dit prêt à «adhérer» dans son infolettre.
Dès lors, la FIQ s’engage à ne pas organiser de journée de grève d’ici la mi-janvier, soit avant que l’état de la situation dans les négociations soit présenté aux délégués syndicaux.
Les négociations du Front commun en parallèle
Les négociations avec le Front commun, qui compte d’ailleurs une partie du personnel infirmier parmi ses membres, et la FAE ont fait de grandes avancées dans les derniers jours et la FIQ pourrait utiliser les points d’entente entre ces autres instances syndicales et le gouvernement pour débloquer dans ses propres négociations.
«Le “leadership” de la FIQ, le comité de négociations, a beaucoup de questions par rapport à ce qui s’est négocié du côté du Front commun», soutient Marc Ranger, ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique.
Bien que le bassin d’employés des hôpitaux représenté par le Front commun est plus restreint, les membres de la FIQ reconnaissent qu’«il y a eu des ententes – [qui doivent encore être approuvées] – sur l’organisation du travail, donc il a une pression qui s’installe du côté des membres de la FIQ qui posent des questions», dit l’analyste en entrevue sur les ondes de LCN.
Le déblocage dans les négociations avec le Front commun pourrait donc aider à faire avancer celles avec la FIQ.
D’ailleurs, l’organisation syndicale a soutenu avoir présenté «une nouvelle proposition à la partie patronale» hier après-midi et attend toujours une réponse du gouvernement.