«Ça n’a pas toujours été bien vu», confie Sœur Angèle sur son audacieux et controversé parcours à la télé

Frédérique De Simone
Pour mener de front une carrière au petit écran, Sœur Angèle a dû, à un certain moment, faire preuve de rébellion envers ses pairs.
La religieuse de 87 ans s’est récemment confiée, en toute intimité, à André Robitaille dans le nouveau documentaire Sœur Angèle : La dernière rebelle, diffusé mardi soir à Radio-Canada.
Au cours de cette longue conversation avec le comédien, elle est également revenue sur son parcours dans le paysage médiatique et son immigration au Canada.
«C’est sûr que ça n’a pas toujours été bien vu. [...] C’était quelque chose, une sœur qui se présente dans une émission de variété en direct à Radio-Canada. Il fallait le faire...», a-t-elle confié mercredi matin au micro de Mario Dumont, où elle était invitée à parler de son documentaire, faisant allusions à ses premières apparitions à la télé.
«Je ne le savais pas, moi. Je croyais que c’était normal... Pour moi, c’était pareil d’être devant une classe ou devant un public», a-t-elle poursuivi à l’antenne de QUB radio au 99,5 FM Montréal, expliquant qu’elle avait mené sa carrière avec le même objectif que ses consœurs : partager son enseignement.
«Mais le secret, ç’a été de ne pas raconter nos histoires. Moi, j’ai appris à être discrète», a-t-elle ajouté, précisant que l’amour du public l’avait aidée à traverser les tempêtes — notamment les médisances d’autres religieuses ou de certains chefs qui lui reprochaient de dévoiler les secrets de la cuisine.
«Les jeunes, les moins jeunes, les trois générations... Je leur appartiens, et ils prennent soin de la petite vieille», a-t-elle déclaré, exprimant sa gratitude envers sa terre d’accueil.