«C’est le but de tous les joueurs qui y ont déjà participé»: Félix Auger-Aliassime est tout près de son ambitieux objectif du début de saison


Jessica Lapinski
En début d’année, Félix Auger-Aliassime avait ciblé le Masters de fin de saison comme l’un de ses grands objectifs de 2025. Le Québécois sait qu’il n’est pas le seul à avoir encerclé la date du prestigieux tournoi aux bourses mirobolantes sur son calendrier: «C’est le but de tous les joueurs qui y ont déjà participé», souligne-t-il.
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Dans les premiers mois de la campagne, Félix avait de bonnes raisons de croire qu’il serait à nouveau parmi les huit participants de l’épreuve, trois ans après sa première (et seule) présence à Turin.
«FAA» avait raflé deux titres ATP 250, à Adélaïde et à Montpellier. Il avait ajouté à sa fiche une finale dans un ATP 500, à Dubaï.
Puis, il y a eu des mois plus compliqués, notamment sur la terre battue, durant lesquels il n’a signé que trois victoires en six tournois.
Mais une saison, relativise Félix en entrevue au Journal, c’est fait «de hauts et de bas». Et semble-t-il que les bas sont pour l’instant chose du passé.

Avec deux quarts de finale en Masters 1000 depuis août, une demi-finale à l’US Open et un titre ATP 250 raflé à Bruxelles, dimanche, Auger-Aliassime se retrouve pour l’instant à 330 points de son objectif.
«Je savais que j’avais tout ce qu’il fallait en mois pour y arriver, a-t-il assuré dimanche, peu après ce troisième sacre de la saison. J’ai eu un très bon début d’année. Et là, de me retrouver à nouveau en position d’y arriver, ça fait plaisir.»
Un gros chèque à l’enjeu
Le Masters de fin d’année, c’est quoi? En fait, c’est la rencontre entre les huit meilleurs joueurs de la saison. Si le classement de l’ATP calcule les points sur les 12 derniers mois, celui de la course vers Turin, où a lieu l’événement, est basé sur les résultats depuis janvier.
C’est ainsi que Félix occupe le 12e rang du classement ATP, mais le neuvième pour la qualification pour le Masters, qui prendra son envol le 9 novembre.

L’Espagnol Carlos Alcaraz, l’Italien Jannik Sinner et le Serbe Novak Djokovic sont déjà qualifiés pour l’épreuve, qui remet un (très) joli chèque de plus de 7 M$ au champion, soit à peu près l’équivalent d’une victoire à l’US Open.
Mais ce qui fait aussi le prestige de cet événement qui débute par un tournoi à la ronde, c’est bien sûr le fait que seule la crème de la crème de la discipline s’y retrouve.
L’Italien Lorenzo Musetti est pour l’instant huitième. Derrière lui, il y a bien entendu Félix, mais d’autres joueurs peuvent encore aspirer à prendre sa place, soit le Norvégien Casper Ruud, vainqueur dimanche à Stockholm, et le Russe Daniil Medvedev, couronné à Astana.
«Ça ne dépend pas juste de moi»
Que faudra-t-il à Auger-Aliassime pour rééditer sa qualification de 2022, où il avait signé une victoire contre l’Espagnol Rafael Nadal, mais perdu contre Ruud et l’Américain Taylor Fritz?
Il y a encore trop de composantes en jeu pour cibler un nombre exact de points.

Le Québécois est d’ailleurs bien au fait qu’il n’a pas son sort entre les mains. «Le travail est encore loin d’être fait! lance-t-il. Je vais faire de mon mieux de mon côté, mais ça ne dépend pas juste de moi.»
«FAA» a encore deux tournois à son horaire, sur le dur intérieur, cette surface où il a remporté sept de ses huit titres.
Il jouera à Bâle, en Suisse, cette semaine, où il a déjà été couronné deux fois, tandis que Musetti sera en action à Vienne, en Autriche. Puis, il y a le Masters 1000 de Paris, la semaine suivante.