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Culture

Bulles et bêtes mal-aimées: soins spéciaux au Zoo Miller

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Alicia Bélanger-Bolduc

2025-06-19T10:00:00Z
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Aujourd’hui, place aux mal-aimés! Serpents, mouffettes, ratons laveurs: des espèces qui font parfois sourciller, mais qui, au Zoo Miller, sont traitées aux petits oignons, comme tous les autres pensionnaires.

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La journée commence en beauté pour les kodiaks Tara et Jacks: au programme, un grand bain moussant pour leur permettre de se rafraîchir. Tandis qu’Émilie les distrait avec des bouchées bien appétissantes, Cliff en profite pour verser discrètement quelques bouteilles de savon dans leur fontaine. Les ours sont curieux... mais pas complètement convaincus par la mousse. Le débit d’eau est un peu trop doux, le bassin un peu trop plein. Malgré tout, les deux géants, qui semblent apprécier l’odeur, se laissent aller en exécutant quelques mouvements dignes d’un cours de yoga aquatique.

Mais Cliff n’a pas dit son dernier mot! Le lendemain, il revient armé de cantaloups remplis d’un savon doux, testé et approuvé par lui-même. Il en mettrait même dans son propre bain! Malheureusement, le test ne donne que peu de bulles. Rien pour décourager Cliff, qui semble prêt à tester une autre formule maison.

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On découvre aussi une espèce qui n’a pas la cote auprès du grand public: les serpents. Megan, une nouvelle employée, reçoit une formation pour leur faire prendre des bains. Comme les reptiles sont des bêtes à sang froid, la température de l’eau doit être bien contrôlée pour ne pas leur faire perdre de chaleur. Ces bains, prodigués jusqu’à trois fois par semaine, aident à garder leur peau bien hydratée. Madelaine, sa formatrice, note que Mégatron commence une nouvelle mue, ce qui demandera plus d’attention. Megan, un peu nerveuse au début, repart plus confiante. Madelaine, qui travaille ici depuis huit ans, est fière de voir le chemin parcouru. Elle forme maintenant les recrues à son tour.

Autre passage obligé: la visite à Montréal chez un vétérinaire spécialisé. Émilie prend la route avec Casper, un autre serpent, malgré sa légère aversion pour l’espèce. Le diagnostic tombe: une cataracte dans un œil le prive d’une partie de sa vision. Comme l’œil n’est pas douloureux, on le garde tel quel pour l’instant. Heureusement, les serpents peuvent compenser avec d’autres sens et continuer leur vie sans trop de tracas.

Au rayon des blessés, Horace le raton laveur aveugle reçoit lui aussi beaucoup d’amour. Arrivé au zoo avec une plaie importante à une patte, il guérit peu à peu grâce à l’hydrothérapie et à des pansements au miel, reconnus pour leurs vertus cicatrisantes. Puisqu’il ne voit plus, chaque recoin de son enclos devra être soigneusement inspecté avant son retour pour éviter tout accident. En attendant, il profite de soins sur mesure... et de vacances bien méritées.

Enfin, un moment qui remplit toujours de fierté toute l’équipe: la relâche d’animaux dans la nature. Cette fois, ce sont cinq bébés mouffettes qui sont réintroduits près du chalet d’Émilie. Trop souvent mal perçues, ces petites bêtes jouent pourtant un rôle essentiel dans l’écosystème, en contrôlant les populations de rongeurs et d’insectes. Et contrairement à ce qu'on croit, elles n’arrosent que lorsqu’elles se sentent menacées. L’opération de transfert se fait en douceur, et à leur sortie de cage, les mouffettes explorent leur nouvel environnement avec curiosité. Elles semblent déjà chez elles.

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