Bris d'aqueduc majeur à Montréal: des travaux perturberont la circulation pendant plusieurs jours

Des travaux importants perturberont la circulation pendant encore plusieurs jours dans le secteur du quartier Saint-Michel, à Montréal, qui a été inondé vendredi matin en raison d’un bris d’aqueduc majeur.

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«Devant l’ampleur et la complexité du dossier, les travaux pourraient s’étaler sur plusieurs jours. Les équipes sont à pied d’œuvre afin d’effectuer les réparations rapidement et efficacement», a confirmé dimanche au Journal Audrey Gauthier, des relations médias de la Ville de Montréal.

Il est cependant trop tôt pour établir la date de la fin des travaux, a-t-elle ajouté.

Rappelons qu’une conduite d’eau potable de 36 pouces a cédé tôt vendredi matin, près de la 18^e Avenue et de la rue Bélanger, à la limite des arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Une vaste quantité d’eau avait pris d’assaut les rues du secteur, au point où des locataires ont dû faire une croix sur de nombreux biens, et une voiture a été presque complètement emportée.

49 ans plus tard...

Un véritable cratère s’est également formé sur la rue Bélanger, tout juste au nord du parc Sainte-Bernadette.

Il a plus tard été révélé que la conduite d’eau en question était âgée de 49 ans et fabriquée d’un matériau considéré comme fragile. 

Elle était sous la surveillance des autorités et devait être changée en 2026.

«La conduite a brisé en raison de son usure», a rappelé par courriel Audrey Gauthier, de la Ville de Montréal.

Au passage du Journal ce week-end, plusieurs employés étaient à l’œuvre et de la machinerie lourde avait été déployée.

On pouvait apercevoir de l’eau provenant de la conduite endommagée fuir à haut débit.

L’heure au nettoyage

Non loin de la clôture érigée pour effectuer les travaux, le concierge d’un immeuble s’affairait à nettoyer, tant bien que mal, un appartement dont le sol était couvert d’une maigre couche de boue.

«Ce sont les voisins qui sont venus me réveiller [...] parce qu’ils voyaient l’eau monter, rapporte Pascal St-Gelais, dont le propre plancher a été endommagé. Il y a beaucoup d’épongeage à faire.»

Pas moins de 38 ménages, soit 92 personnes, ont d’ailleurs été rencontrés par la Croix-Rouge au Centre Étienne-Desmarteau, en raison de l’incident. 

La presque totalité des ménages a bénéficié de l’hébergement temporaire offert par l’organisme d’aide humanitaire.

Notons également que le bris d’aqueduc a entraîné un avis d’ébullition d’eau visant 75 000 personnes. Il a finalement été levé samedi après l’analyse d’échantillons.