EN VIDÉO | Des inondations causées par une conduite d’eau qui devait être changée d’ici 3 ans

La conduite d’eau qui a brisé, inondant du même coup plusieurs résidences du quartier Saint-Michel, à Montréal, devait seulement être changée en 2026 et était «sous surveillance».

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«Personne ne peut prévoir qu’elle brise à ce moment», a affirmé en point de presse vendredi après-midi la directrice du Service de l’eau de la Ville de Montréal, Chantal Morissette. 

Un important bris d’une conduite de 36 pouces dans la nuit de jeudi à vendredi a inondé une dizaine de résidences du quartier Saint-Michel à l’angle de la rue Bélanger et de la 18^e avenue.

En matinée, les rues environnantes s’étaient transformées en véritables rivières. L’eau a monté très rapidement dans les sous-sols des immeubles, ont témoigné des résidents du secteur. 

«J’ai regardé en arrière et tout était rempli d’eau», a illustré France Dumaine, une sinistrée.

La conduite en cause, qui était âgée de 49 ans et fabriquée dans un matériau qualifié de fragile, avait été mise sous surveillance dans les dernières années par le Service de l’eau. Son remplacement était prévu pour 2026, selon la Ville.

La cause exacte du bris d’aqueduc est toujours inconnue, a expliqué la mairesse Valérie Plante.

«On cherche à savoir ce qui s’est passé, mais on veut surtout rétablir le plus vite possible l’eau et le courant», a-t-elle précisé. 

Coupures dans le secteur

En après-midi, plus de 5000 usagers d’Hydro-Québec étaient toujours privés d’électricité de manière préventive afin d’éviter des électrocutions. 

Un avis d’ébullition a également été émis pour 75 000 résidents du secteur. 

L'eau n’avait malheureusement pu être coupée automatiquement, a expliqué le porte-parole du Service de sécurité incendie de Montréal, Martin Guilbault. 

«On ne peut fermer l’eau de façon directe, ce n’est pas comme un robinet. Il faut vraiment y aller par séquence», a-t-il illustré. 

Au total, 18 ménages ont dû être évacués en urgence. Un centre d’urgence a été ouvert au centre Étienne-Desmarteau afin de les accueillir temporairement. Il est toutefois toujours trop tôt quant à savoir quand ils pourront regagner leur domicile.

• Écoutez l'entrevue de Martin Guilbault, chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal au micro d' Alexandre Dubé, disponible en balado via la plateforme audio QUB radio :

Pompage de l’eau

En fin d’avant-midi, le pompage de l’eau sur la rue allait bon train, laissant sur son passage une couche de boue sur l’ensemble de la chaussée. En tout, deux vannes sur d’importantes conduites et quatre vannes sur des conduites secondaires ont dû être fermées. 

Cette quantité d’eau a également causé un important affaissement de la chaussée. Une fois l’eau partie, on a découvert une voiture presque totalement engloutie sous l’asphalte.

«Chaque fois qu’on répare dans l’urgence, ça coûte 10 fois plus cher que si on répare au fur et à mesure», a mentionné Valérie Plante, précisant que le réseau d’aqueduc montréalais est l’un des plus complexes et plus vieux de la province.

– Avec la collaboration de Clara Loiseau