Boycottage de Meta: «Mettre sur pause une valeur aussi importante que la solidarité, j’appelle ça de l’opportunisme crasse»

Régine Laurent déplore la décision de Québec solidaire (QS) et du Parti libéral du Québec (PLQ) de ne pas boycotter Meta, la maison mère de Facebook et Instagram.

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L’élection partielle dans Jean-Talon aura ainsi «révélé le côté sombre de deux partis politiques : Québec solidaire et le Parti libéral du Québec», pointe Mme Laurent.

Après avoir renoncé à acheter de la publicité sur les plateformes de Meta en juillet, ces deux partis ont récemment dépensé des centaines de dollars pour promouvoir leurs candidats.

«Ces deux partis sont prêts à brader leurs principes, leurs valeurs en échange de possibles votes. Québec solidaire et le Parti libéral échangent leurs valeurs de solidarité contre des votes. Ils nous disent qu’ils reprendront le boycottage après le 2 octobre. Ça veut dire... solidarité sur pause? Moi je trouve c’est une ironie. Mettre sur pause une valeur aussi importante que la solidarité, j’appelle ça de l’opportunisme crasse», tranche-t-elle.

La position de QS retient tout particulièrement l’attention, puisque, selon Mme Laurent, la crise actuelle en est une qui requiert justement une solidarité générale de la part des acteurs politiques.

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«Je suis surprise, déçue, de voir qu’un parti qui se dit de gauche comme Québec solidaire, qui dit se battre contre les effets néfastes des multinationales enterre sa solidarité contre Meta pour la déterrer le 3 octobre après les élections... après ça on va s’étonner du cynisme de la population envers la classe politique», soupire-t-elle.

«La solidarité à géométrie variable, j’ai bien de la misère», peste Régine Laurent, pour qui l’attitude de Meta en la matière est inexcusable.

«Dans le cas de Meta, il s’approprie le travail des journalistes qui ont fait la recherche, qui ont pris le temps de valider [l’information] pour nous informer, et ensuite à nous de nous faire notre propre opinion. Mais Meta utilise ce travail journalistique sans en verser une cenne – j’ai failli sacrer – aux médias», critique-t-elle.

Rappelons que depuis le 1er août dernier, Meta annonçait le blocage définitif des nouvelles au Canada en réponse au projet de loi sur les nouvelles en ligne (C-18).

Voyez l’avis complet de Régine Laurent dans la vidéo au début de l’article.