«Bon cop, Bad cop», on vous emmène dans les coulisses de la série
Marjolaine Simard
Le 7 août dernier, le 25e étage du 1000 de La Gauchetière, en plein cœur du centre-ville de Montréal, s’est transformé en véritable fourmilière. L’équipe de la série Bon cop, Bad cop y tournait plusieurs scènes de cette adaptation pour le petit écran, qui s’annonce à la fois palpitante et inclusive. L’atmosphère était électrique, portée par une distribution dont l’énergie positive se révélait franchement contagieuse.
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L’énergie débordait dans les locaux loués pour tourner plusieurs scènes clés de la toute nouvelle version télévisuelle de Bon cop, Bad cop. Exit le grand écran: l’histoire se déploiera cette fois en six épisodes d’une heure, attendus sur la plateforme Crave dès 2026.


C’est devant une immense fenestration offrant une vue imprenable sur le Mont-Royal que nous avons été accueillis... dans un silence absolu pour ne pas perturber le tournage. Pourtant, dans la fiction, nous ne sommes pas à Montréal, mais bien à Toronto. «Les bureaux qu’on a loués à Montréal pour le tournage d’aujourd’hui, c’est un stand-in, explique Podz, qui partage la réalisation avec Anick Jean, Patrick Huard et Miryam Bouchard. Autrement dit, c'est un lieu de remplacement pour représenter les bureaux d’une grande multinationale située à Toronto. Dans ce segment, le policier David Bouchard, incarné par Patrick Huard, organise une mission d’infiltration risquée dans une entreprise frauduleuse. Il faut donc s’assurer qu’on ne reconnaisse pas Montréal par les fenêtres et qu’on ait vraiment l’impression d’être à Toronto!» Lorsqu’on lui demande si tourner dans des bureaux en apparence banals pose un défi, Podz sourit: «Tous les lieux peuvent être intéressants. Ça dépend de ce qui se passe, des gens devant la caméra. Il y a mille façons de rendre ça captivant. Et puis moi, je suis un gars urbain... j’aime ça, les buildings!»

Lorsque nous avons rencontré Patrick Huard, il avait mauvaise mine. Rien à voir avec une déception quant à sa performance, au contraire, mais tout à voir avec le calvaire que vit son personnage. «David se fait maganer de toutes les façons possibles: physiquement, émotionnellement, mentalement... il passe vraiment au cash! Quand j'écrivais ces scènes avec mes coauteurs, je ne m'en rendais pas compte. Mais là, je peux vous dire qu’il passe son temps à manger une volée. Ça ne va pas bien! (rires) Je passe pas mal de temps au maquillage et je fais énormément de cascades!»

Le policier David Bouchard n’est pas seul dans son plan d’infiltration: il peut désormais compter sur sa fille Gabrielle, devenue policière. Sarah-Jeanne Labrosse, qui accouchera à l’automne de son troisième enfant, était ravie de retrouver ce rôle. «Reprendre ce personnage aujourd’hui, 20 ans après la sortie du premier film Bon Cop, Bad Cop, c’est mon plus grand bonheur!» En grande forme, elle confie avoir une doublure pour les cascades trop périlleuses et salue la flexibilité de Patrick Huard et de la production. «C’est génial que ça se passe comme ça. Je suis vraiment contente, au nom des femmes, qu’on puisse faire ça aujourd’hui!»

L’arrivée d’Henry Czerny, venu de Californie pour remplacer Colm Feore, fait par ailleurs l’unanimité. «Ç'a cliqué tout de suite. Le tango qu’on danse ensemble est vraiment différent. Henry a un excellent timing comique et c’est un acteur très physique, comme moi. Ça crée quelque chose de vraiment drôle», se réjouit Patrick Huard.
De son côté, Henry Czerny raconte: «Quand Patrick m’a approché, je venais tout juste de terminer Mission: Impossible – The Final Reckoning et je comptais prendre une pause. Mais j’ai lu le scénario, parlé avec Patrick et j'ai tout de suite connecté avec son énergie et son intelligence. Il voulait que j’apporte ma propre version de Martin Ward, pas que je copie Colm Feore. J’ai accepté, même si le délai pour me préparer était très court. J’avais vu et adoré les deux films Bon Cop, Bad Cop.»

Christine Beaulieu prête quant à elle ses traits à Kim Dupuis, une lieutenante réputée de la SQ qui en a assez de la bureaucratie et saute sur chaque occasion de retourner sur le terrain... surtout quand David s’y trouve. «Elle est cheffe de la Sûreté du Québec, donc c'est elle qui donne les ordres. Elle a gravi les échelons pour atteindre ce poste de pouvoir. Sa relation avec David est complexe, parce qu’elle est sa patronne, mais aussi son amie, et qu'elle nourrit des sentiments amoureux pour lui. Ça risque de compliquer les choses!»


Cette aventure est aussi une histoire de famille, car la conjointe de Patrick Huard, Anik Jean, porte trois chapeaux: ceux de productrice, de réalisatrice et de compositrice de la trame sonore. Leur fils, Nathan Jean-Huard, incarne Elliot, le jeune voisin de 13 ans et meilleur ami de David. Et le projet est également une histoire d’amitié, puisque Quentin Condo, grand ami du couple Jean-Huard et membre de la communauté de Gesgapegiag en Gaspésie, a agi comme consultant sur une partie du tournage ayant lieu sur sa réserve. Le personnage de Joe Broom, chef de police de Gesgapegiag joué par Joshua Odjick, est d'ailleurs inspiré de Quentin, explique Anik Jean «J’ai un lien très fort avec cette communauté depuis plus de 30 ans. Quentin est un de mes amis proches depuis que j’ai 18 ans. L’idée est née lors d'une partie de pêche entre lui, Pat et moi, sur la rivière Cascapédia. On se disait: “Hé, ce serait cool qu’il y ait un policier autochtone...”, et c’est devenu réalité!»

Bref, la saison sera enlevante, promet Patrick Huard! «J’ai voulu faire exploser le concept original du duo policier anglo-franco. Cette fois, je voulais explorer une autre réalité canadienne: celle des cultures autochtones. Et tant qu’à y être, j’y ai ajouté le choc des générations. Ça va brasser!»
