Blessures chez les Alouettes: la pire saison... et de loin!

Benoît Rioux
Le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, en a vu du football dans sa vie. Pourtant, il n’a jamais vécu une hécatombe comme celle touchant présentement les Alouettes de Montréal.
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«Le nombre de blessures qu’on a, c’est de loin, de très loin la pire saison que j’ai vécue depuis que je suis dans la Ligue canadienne de football», a estimé celui qui compte une vingtaine de campagnes d’expérience dans le circuit en plus d’une décennie passée avec les Carabins de l'Université de Montréal.
«On a déjà franchi le plateau des 70 joueurs qui ont mis un pied dans le vestiaire après seulement un tiers de la saison», a indiqué Maciocia.
L’an dernier, pour l’ensemble de la campagne, 72 joueurs avaient joué un minimum d’un match avec les Alouettes et c’était déjà beaucoup!
«Épouvantable!»
Pour 2024, malgré cette fiche de 5-1 du club montréalais, c’est la catastrophe. Ainsi, 12 joueurs se retrouvaient sur la liste des blessés pour six matchs avant la plus récente rencontre des Alouettes, le 11 juillet, et c’était avant même la perte du quart-arrière Cody Fajardo et du receveur de passes Kaion Julien-Grant.
«C’est épouvantable ce que nous sommes en train de vivre, a déploré le directeur général. C’est rendu qu’il y a même des blessures qui arrivent durant la période d’échauffement.»
Maciocia fait notamment allusion au botteur David Côté, qui s’était blessé tout juste avant un match, plus tôt ce mois-ci.
Archambault en mode solution
Les unités spéciales souffrent particulièrement du nombre de blessures chez les Alouettes, avec Tyrell Richards, Régis Cibasu, Frédéric Chagnon, entre autres. Malgré tout, l’entraîneur Byron Archambault ne cherche pas d’excuses.
«C’est sûr qu’il y a eu certaines blessures, mais c’est à nous, les entraîneurs, de trouver des solutions et d’être créatifs, a affirmé le coordonnateur des unités spéciales. Ça ne fait pas partie de notre culture d’avoir des excuses, on n’a pas d’énergie à mettre sur ça. On doit trouver des moyens pour être efficaces, peu importe la variable qui peut changer, notamment les blessures.»

À propos de la situation des éclopés, Archambault a tenu à rendre hommage au botteur Jose Maltos, qui a dû remplacer Côté au pied levé plus tôt ce mois-ci.
«Maltos en est un qui a répondu présent à environ une demi-heure avant un match, a vanté Archambault. La veille de la rencontre, Maltos s’est endormi le soir sans penser qu’il allait être le botteur le lendemain, mais il a fini par être envoyé dans la mêlée et il a joué un bon match.»
Mieux qu'en fin de saison
Pour conclure, Macioca a fait contre mauvaise fortune bon cœur, mentionnant préférer voir un nombre élevé de blessés à cette période de l’année plutôt que durant les éliminatoires.
«Si on est pour vivre ça en début de saison pour être plus en santé vers la fin de l’année, on va le prendre, mais on ne peut pas continuer de subir des blessures à ce rythme-là», a-t-il conclu.