La blessure de Cody Fajardo, un mal pour un bien?

À l’époque où il jouait, Anthony Calvillo détestait rater un match en raison d’une blessure. L’ancien quart-arrière, maintenant coordonnateur offensif chez les Alouettes, croit néanmoins que la situation que traverse actuellement Cody Fajardo pourrait lui être bénéfique à long terme. Et pourquoi pas l’aider à remporter une deuxième Coupe Grey consécutive? 

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«C’est un peu étrange à dire, mais spécialement quand tu vieillis, ça peut aider le corps et l’esprit d’avoir quelques matchs de repos, a indiqué Calvillo, mardi, lors d’une entrevue avec Le Journal au terme de l’entraînement de l’équipe. Tu ne veux jamais voir un jour se blesser, mais au bout du compte, ça pourrait bénéficier à Cody de pouvoir revenir en parfaite santé.»

Fajardo, 32 ans, n’était évidemment pas sur le terrain. Touché à un muscle ischio-jambier durant le dernier match des Alouettes, le 11 juillet, il pourrait être à l’écart pour quelques semaines.

Comme en 2010

En 2010, Calvillo s’était lui-même retrouvé sur la touche vers la fin du mois d’août quand il s’était blessé aux côtés dans un match contre les Blue Bombers de Winnipeg. Comme Fajardo, l’ancien numéro 13 avait ensuite profité d’une semaine de congé des Alouettes avant de revenir un peu plus tard. Un certain Chris Leak avait pris temporairement le relais tandis que Calvillo était revenu en forme pour guider les Alouettes vers un second titre en autant d’années.

«À l’âge que j’avais à ce moment [NDLR: 38 ans], je pense que ç’a m’a aidé, même si je n’avais jamais moi-même souhaité prendre volontairement deux ou trois semaines de congé», d’admettre Calvillo, avec un certain recul.

Si Fajardo est plus jeune que l’était Calvillo à l’époque, les similarités sont intéressantes. Est-ce que le quart-arrière actuel des Alouettes pourrait profiter de la situation pour être au sommet de sa forme vers la fin de la saison et durant les prochaines éliminatoires?

Pour le moment, c’est Caleb Evans qui sera le quart partant, jeudi à Montréal, contre les Roughriders de la Saskatchewan. Fajardo reviendra tôt ou tard pour compléter la saison.

Pause physique et mentale

D’ailleurs, Calvillo partage une autre intéressante vision concernant l’utilisation d’un quart-arrière numéro un. Il adhère difficilement au concept voulant qu’on puisse reposer complètement un athlète, quand la situation le permet, à l’aube des éliminatoires.

«Je ne crois pas qu’un quart-arrière numéro un doit être laissé sur le banc avec quelques parties à faire avant les éliminatoires, sous prétexte que ça peut lui être bénéfique, a formulé le coordonnateur offensif. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne.

«Par contre, quand tu as une blessure et que tu rates des matchs, tu évites de nombreux coups sur ton corps et ça peut être bon à long terme, a-t-il résumé. Il y a aussi un stress mental dont tu es épargné venant avec le fait de te préparer d’une semaine à l’autre.»