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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Biden dit s'être retiré au nom de «la défense de la démocratie»

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Zoé Arcand

2024-07-24T18:52:30Z
2024-07-24T23:15:44Z
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Joe Biden a avoué s’être retiré de la course à la présidentielle afin de « passer le flambeau à la nouvelle génération » lors d’un discours très attendu en direct de la Maison-Blanche mercredi soir.

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«Rien ne doit nous empêcher de sauver la démocratie, incluant l’ambition personnelle», a-t-il martelé, encourageant les Américains à considérer ceux avec qui ils sont en désaccord «non pas comme des ennemis, mais comme des compatriotes américains».

Tout en assurant que le bilan de son mandat lui mériterait quatre ans de plus dans le bureau ovale, le président sortant a expliqué se désengager de la course pour «unir la nation».

MEGA/WENN
MEGA/WENN

«Il nous faudra choisir entre avancer ou reculer, entre l’amour et la haine et entre l’unité et la division», a-t-il pris soin d’ajouter, rappelant aux Américains le choix qu’ils devront faire aux urnes le 5 novembre prochain.

Joe Biden a à de nombreuses reprises marqué les élections à venir comme étant historiques et un point de non-retour pour la démocratie américaine.

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Malgré les temps difficiles, il a également brossé un portrait assez élogieux de l’économie aux États-Unis affirmant que les salaires augmentaient et que son administration avait créé 16 millions de nouveaux emplois.

Un mandat à terminer

Joe Biden s’est engagé lors de ce discours à «continuer de protéger les droits civiques, dont le droit de vote et le droit de choisir» dans les six mois restant à son mandat.

S’étant retiré de la campagne électorale, il pourra mieux «se concentrer sur son travail de président», a-t-il expliqué.

L’homme de 81 ans s’est retiré de la course à la présidentielle américaine le 21 juillet dernier, alors qu’il subissait les attaques des républicains à propos de son âge avancé et de sa santé depuis plusieurs mois. De nombreux membres du clan Biden, dont Barak Obama, se sont prononcés en faveur de son départ lors des dernières semaines.

Le président a d’ailleurs pris soin de saluer sa vice-présidente Kamala Harris, celle qui le remplace comme candidate démocrate, lors de son allocution, au cours de laquelle il est parvenu à compléter la plupart de ses phrases et mener ses idées à terme

Il ne regardait toutefois pas dans les téléscripteurs. Malgré sa voix plutôt faible, c’est un président somme toute assuré qui s’est adressé à la nation américaine hier.

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Juste après l’intervention de son ex-adversaire, Donald Trump s’est permis de donner son avis sur le discours, qu’il a qualifié d’«à peine compréhensible, et tellement mauvais.».

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Peu auparavant, lors d’une réunion de campagne en Caroline du Nord, il s’était moqué du renoncement du démocrate.

«Biden ne sait même pas qu’il est en vie», a-t-il dit, méprisant, à ses partisans lors de ce premier événement depuis que le démocrate a jeté l’éponge.

Mais c’est à Kamala Harris, sa nouvelle rivale, qu’il affrontera probablement en novembre, qu’il a réservé ses coups.

L’ancienne procureure et sénatrice est une «cinglée de la gauche radicale» qui «va détruire notre pays», a lancé le milliardaire de 78 ans.

«Elle veut des avortements au huitième et au neuvième mois de la grossesse, jusqu’à la naissance et même après la naissance, l’exécution de bébés», a-t-il faussement assuré.

Le candidat de la droite multiplie les événements de campagne et doit s’adresser cette semaine à une association de jeunes ultraconservateurs en Floride avant de s’envoler vers le Minnesota.

«Avenir» contre «passé»

Donald Trump a savouré durant quelques jours le spectacle d’un Parti républicain en parfait ordre de marche derrière sa troisième candidature à la Maison-Blanche.

Mais avec l’irruption de Kamala Harris dans l’arène, l’ancien président est obligé de revoir des pans entiers de sa stratégie électorale, qui était jusqu’ici largement axée sur le fait de se camper en leader énergique face à un Joe Biden en déclin.

Les rares sondages publiés depuis l’entrée de la vice-présidente dans la course sont mitigés, plaçant les deux candidats au coude-à-coude.

La candidature de Mme Harris suscite un enthousiasme renouvelé pour une élection qui n’emballait jusqu’ici pas grand-monde.

AFP
AFP

L’organisation indépendante Vote.org, qui aide les électeurs à s’inscrire sur les listes, a, dans les deux jours qui ont suivi le retrait de Joe Biden, enregistré 38 500 nouveaux inscrits, la plupart âgés de moins de 35 ans.

Soit le plus grand nombre d’inscriptions depuis le début de la campagne, battant même le record enregistré lorsque la chanteuse Taylor Swift avait incité ses admirateurs à se rendre sur ce site pour trouver leur bureau de vote.

«Je crois que nous sommes confrontés à un choix entre deux visions différentes pour notre nation, l’une tournée vers l’avenir, l’autre vers le passé», a clamé Kamala Harris lors d’un déplacement à Indianapolis.

- Avec l'AFP

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