Benoît Brière se confie sur ses troubles de santé mentale
Frédérique De Simone
En vedette dans la nouvelle série de Florence Longpré, Empathie, Benoît Brière s’est ouvert mardi au micro d’Isabelle Maréchal sur ses propres enjeux de santé mentale.
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Le comédien, qui célébrera son soixantième anniversaire de naissance cette année, a confié à l’animatrice de QUB radio et télé avoir eu, au cours de sa vie, de nombreux «rhumes émotionnels» qui l’ont amené à demander de l’aide psychologique et à consulter un professionnel de la santé.
«Dans la maladie mentale, il y a des rhumes et des cancers. On parle souvent des cancers parce que c’est terrible, mais on parle rarement des rhumes émotionnels ou des rhumes psychologiques», a-t-il dit à QUB.
«J'en ai eu, des rhumes. J'en ai eu un paquet, moi. J'ai consulté, et je continue de consulter. Comme avec mon médecin de famille, j'ai besoin, de temps en temps, d'aller vérifier si j'ai quelque chose dans la gorge. Des fois, tu as des frustrations, des peines, et tu as un peu l'impression de te ramasser tout seul, tu n'oses pas trop en parler, mais à un moment donné, faut aller en jaser», a-t-il ensuite ajouté.
Dans Empathie, le comédien campe le personnage de M. Dallaire, un patient de l’aile psychiatrique d’un hôpital où se côtoient différents individus souffrant de maladies mentales et de maladies émotionnelles ayant commis des crimes.
«Je vais qualifier cette série en deux mots: Florence Longpré. [...] J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi talentueux à l’écriture. C’est profondément humain. C’est ce qu’elle est dans la vie», a salué Benoît Brière, soulignant la plume et la grande sensibilité de la comédienne Florence Longpré qui, en plus de signer le scénario, donne vie au personnage de Suzanne, la psychiatre de l’aile en question.
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La passion du jeu, mais...
Au cours de son entrevue, le comédien, qui n’exclut pas la possibilité de reprendre son rôle de Madame Lebrun d’ici quelques années, a également fait part de ses craintes à Isabelle Maréchal quant au développement de la culture et de la télévision québécoise.
«J’ai toujours cette passion du jeu, cette passion du métier, mais il est difficile, le métier, en ce moment. Il est très difficile: peu d’élus, de moins en moins d’élus. De moins en moins d’argent», a-t-il dit.
«Les décideurs n’en parlent pas beaucoup. Le public le reconnaît. Le public est fidèle, et ça, c’est quand même assez étonnant. Mais malgré tout, c’est David contre Goliath», a-t-il poursuivi.
Benoît Brière sera en vedette cet été dans la pièce Les 39 marches, aux côtés de Martin Drainville et Luc Guérin – avec qui il assure l’adaptation, la traduction et la mise en scène – ainsi que d'Évelyne Rompré.
La pièce, adaptée du film d’Alfred Hitchcock, s’arrêtera entre autres à Laval, Sainte-Agathe, Terrebonne, Gatineau et Québec.
