Benoît Brière a adoré jouer cette scène dans «Empathie»
La série «Empathie» est disponible sur Crave.
François Hamel
L’acteur interprète un patient séjournant en institut psychiatrique dans la série Empathie, écrite par Florence Longpré. Il nous parle du coup de foudre qu’il a eu pour ce personnage hors du commun.
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D'abord, permets-moi de te féliciter pour ta prestation magistrale dans Empathie...
Tout était déjà sur papier. Je sais que ça semble facile de dire ça, mais c’est rarissime! Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, Guillaume Lonergan, le réalisateur, a fait preuve d’énormément d’empathie. Quand j'ai lu les textes pour la première fois, je me suis mis à pleurer. Pour cette production, chacun des membres des différents départements était absolument sur son X. Déjà, quand j'ai eu terminé de lire les épisodes l'un à la suite de l'autre, j'ai dit à ma blonde: «On tient quelque chose!»
Combien de temps as-tu mis pour les lire?
Ça représente une grosse journée d'ouvrage, parce que j'ai beaucoup d'imagination. Parfois, je dois relire le même paragraphe. Ce n'est pas de la dyslexie: c'est parce que je pars dans ma tête et que j'imagine plein de choses, je vois tout.
Quelle scène a nécessité le plus de prises pour ton personnage?
Bonne question... Mais deux des scènes qu’il me plaisait le plus de jouer – il y a en plein! – font partie des deux premiers épisodes. D'abord, celle où l’on découvre mon personnage, Jacques Dallaire, complètement gelé: il n'est pas dans la réalité. Ensuite, il y a une scène où mon personnage est en crise, assis à côté de son lit. Il revient tranquillement à la réalité, car sa médication a été changée. Sur le plateau, on se demandait où on devait le placer dans la chambre. Comme il cherche à fuir la réalité parce qu'elle l'effraie, j'ai pensé à ce qu'il soit dans un coin, assis à côté de son lit. Il est comme un enfant à ce moment-là...On a fait plus de prises que prévu, mais la production a accepté ce changement.
Au fait, où s’est déroulé le tournage?
Dans les anciens locaux de l’Office national du film, qui étaient vacants.
Considères-tu que ton personnage dans Empathie est ta plus grande expérience côté télé?
Côté télé, cette expérience figure dans mon top 2, aux côtés du personnage d’Olivier Guimond dans Cher Olivier. Près de 30 ans séparent les deux séries.
Selon toi, pourquoi Empathie apparaît-elle comme étant novatrice?
Entre autres parce qu'on se permet d'effectuer un voyage psychotique, de toucher à la maladie mentale provoquée par une maladie émotionnelle: tout part de là. Puis l'empathie appartient à tout un chacun. On a parfois des rhumes émotionnels, mais c'est encore tabou aujourd'hui. Ils nécessiteraient peut-être une petite consultation, une petite pilule, une pause, mais on ne se le permet pas.
As-tu déjà consulté des professionnels pour ce que tu appelles des «rhumes émotionnels»?
Bien sûr! C'est on ne peut plus nécessaire. Moi, je suis un éternel optimiste. Mais la vie ne m'épargne pas...