Auston Matthews: ne vous fiez pas aux apparences

Dave Lévesque
Ne vous laissez pas berner par la dégaine très relaxe d’Auston Matthews qui trahit ses racines californiennes: c’est un jeune homme qui est à son affaire.
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On n’a qu’à mentionner son nom et tous ses coéquipiers se mettent à vanter son éthique de travail. On comprend mieux pourquoi le directeur général de l’équipe des États-Unis, Bill Guerin, l’a choisi pour être le capitaine de la formation.
«C’est un gars qui a une confiance tranquille, il est très humble et il mène par sa prestance sur la glace. Il ne parle pas trop, mais quand il le fait ça commande le respect. C’est un joueur d’élite et il a adopté son rôle au sein de l’équipe», a mentionné l’entraîneur-chef Mike Sullivan.
Et à 27 ans, Matthews semble prêt à assumer un rôle d’importance pour la première fois sur la scène internationale.
«Tu apprends beaucoup au fil des années dans cette ligue et évidemment en jouant à Toronto, on doit composer avec la pression et beaucoup de responsabilités et j’adore ça», a soutenu le principal intéressé.
La pression
En jouant à Toronto, un marché où les attentes et la pression n’ont d’égales que celles de Montréal, on peut dire que Matthews est mûr pour un rôle d’envergure.
«La pression, ça vient avec, mais il y a aussi beaucoup de fébrilité, d’honneur et de fierté à pouvoir représenter mon pays dans un tournoi comme celui-ci.
«Les grands moments; ce sont les moments auxquels on rêve quand on joue au hockey, il faut les saisir afin d’en profiter parce qu’on ne sait jamais quand une occasion comme celle-ci peut se représenter.»
N’empêche qu’il se retrouve au sein d’un groupe dont le leadership est fort. S’il est capitaine des Maple Leafs, Dylan Larkin occupe la même fonction chez les Red Wings et Brady Tkachuk l’imite avec les Sénateurs.
«On a beaucoup de joueurs qui sont capitaines ou assistants capitaines et qui jouent des rôles importants au sein de leurs équipes, il faut prendre un peu de tout ce qu’on voit chez les autres», a expliqué Matthews pour dire comment il voyait son leadership.
Une inspiration
Revenons cependant à l’exemple que donne Matthews dans tout ce qu’il fait.
«Il fait sa petite affaire et quand on le regarde aller sur la glace, c’est très dur de ne pas emboîter le pas avec la façon dont il approche tout, souligne Zach Werenski. Voir ça tous les jours, ça permet d’atteindre un tout autre niveau et son exemple est très bénéfique pour nous.»
Habituellement un féroce adversaire de Matthews dans la bataille de l’Ontario, Brady Tkachuk entend profiter de chaque minute auprès de son aîné de deux ans. Le plus jeune des frères Tkachuk a 25 ans et il ne cache pas son admiration pour Matthews.
«Je l’ai toujours admiré en grandissant et je l’ai observé avec mon frère Matthew quand ils étaient au Championnat du monde junior. On sait à quel point il est bon, mais il y a toute sa préparation hors glace et sa concentration, tu veux gagner avec un gars comme lui.
«Je suis fébrile de pouvoir le regarder de près au sein de la même équipe et de pouvoir vivre son leadership de près.»