Attaquée par un requin-bouledogue dans les Caraïbes: voici l’espèce la plus «redoutée de la planète»
Laurence Morin
La femme de Québec en voyage dans les Caraïbes dont les deux mains ont été arrachées par un requin a été attaquée par l’une des espèces les plus dangereuses et les plus agressives en présence d’un humain.
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Le 7 février dernier, Nathalie Ross a été attaquée par un requin-bouledogue, alors qu’elle s’approchait de son mari dans l’océan, près de la plage de Thompson Cove, à Blue Hillsleur.
Présent dans les eaux tropicales et subtropicales, principalement dans celles peu profondes, le requin-bouledogue porte ce nom à cause de son apparence robuste et de sa tête relativement large et plate.
Le poisson peut mesurer jusqu’à 3,40 mètres de long et pèse entre 130 et 250 kg, ce qui fait de lui l’un des requins les plus «redoutés de la planète», selon le site Fishipedia.
En effet, cette espèce de requin porte la réputation d’être «l’un des plus dangereux» lorsqu’il est en interaction avec un être humain, confirme la directrice de la conservation à l’Aquarium de Québec, Marie-Pierre Lessard, en entrevue à LCN.
Celui qui évolue entre la surface et les profondeurs allant jusqu’à 150 mètres vit dans une zone où les touristes ont tendance à se baigner, précise-t-elle.
L’espèce prédatrice se tient dans ces endroits notamment en raison de son alimentation qui est conçue de poissons, de céphalopodes et parfois d’autres requins, indique le site Fishipedia.
Ainsi, le requin, qui a attaqué la dame de 55 ans aux îles Turques-et-Caïques, devait être à la recherche de bancs de poissons pour se nourrir. «Dans les eaux peu profondes et chaudes, comme dans les Caraïbes [...] il y a une moins grande colonne d’eau, donc les poissons sont plus accessibles pour lui. C’est un endroit propice pour la chasse», explique la directrice de la conservation à l’Aquarium de Québec.
Comment expliquer le comportement du requin?
Le requin a mordu Nathalie Ross à l’arrière de la cuisse gauche, avant d’attaquer ses deux mains, selon ce qu’a raconté le mari de la victime, en entrevue avec Le Journal.
Selon Mme Lessard, le poisson s’est peut-être senti menacé, a été surpris de leur présence ou même aurait pu les confondre avec une proie.
«On a souvent des histoires de surfeurs avec d’autres espèces de requins, qui eux vont plus chasser les otaries, et vont confondre les surfeurs avec les otaries», soutient-elle.
En revanche, il est très rare que les requins provoquent des attaques, sans élément déclencheur.
S’il se sent menacé, le requin-bouledogue peut mordre l’humain, et ça ne risque pas de faire des blessures légères.
«C’est un animal qui ne pardonne pas en réalité quand il va avoir une morsure, surtout par sa grosseur et par sa dentition, souligne Mme Lessard. Ce sont des blessures qui vont être très marquantes. C’est rare que ça va faire des blessures légères.»
Que faire?
Il est possible de limiter le danger en respectant certaines règles de sécurité pour éviter le contact avec un requin.
Tout d’abord, il est important de ne pas se baigner en eaux troubles (après des vents ou de grosses pluies), puisque c’est un moment où le requin a tendance à chasser les poissons.
Il est recommandé de se baigner dans des endroits bien indiqués avec des barrières de corail, ce qui va «empêcher les requins de venir plus proche de la berge», note la directrice.
Si un requin vous approche, il est primordial de rester calme et d’essayer de quitter l’eau «le plus rapidement possible».
Voyez l'entrevue complète avec Marie-Pierre Lessard, ci-dessus.