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L'article provient de 24 heures

[Archives] Dans les années 70, René Lévesque s’inquiétait déjà de la crise du logement au Québec

PHOTO LEOPOLD ROUSSEAU / LES ARC
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Photo portrait de Léa  Martin

Léa Martin

2024-04-05T20:23:00Z
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«Le logement, depuis 1970, est devenu un luxe inabordable pour beaucoup de Québécois.» Ces mots de l’ancien premier ministre du Québec René-Lévesque (PQ) résonnent fort aujourd’hui, alors que le Québec fait face à une crise du logement.

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«C’est un peu l’histoire qui se répète», souligne à 24 heures la porte-parole du Parti Québécois (PQ), Méganne Perry Mélançon.

«Quand il y a un contexte inflationniste et que les gens ont de la difficulté à se loger, comme présentement, nous on pense que c’est la responsabilité de l’État de venir intervenir avec des solutions, des mesures, des programmes pour réduire les taux d’intérêt notamment», poursuit l’ancienne députée.

C’est sa formation politique qui a partagé cette semaine la vidéo d’archives de l’ancien premier ministre du Québec.

@partiquebecois Archives: Le Parti Québécois veille au logement abordable depuis longtemps. #renélevesque #logement ♬ son original - Parti Québécois

Avec cette vidéo, le parti voulait montrer que la province a déjà eu à faire face à des défis en lien avec le logement et que des solutions existent, soutient Mme Perry Mélançon.

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Des crises à travers l’histoire

Si vous êtes surpris d’apprendre qu’il y avait déjà une crise du logement dans les années 70 au Québec, ses origines seraient bien plus lointaines

Il y avait déjà une crise du logement au Québec à la fin des années 30, affirmait en 2018 le fondateur du Front d'Action Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPRU), François Saillant.

À cette époque, disait-il, «l’urbanisation rapide a fait exploser la demande de logements», alors que les constructions d’habitations résidentielles étaient presque à zéro.

Le krach boursier de 1929 a également eu un impact majeur sur l’habitation, alors que de nombreux propriétaires ont perdu leur logement.

«Entre 1931 et 1941, la proportion de propriétaires à Montréal est ainsi passée de 15 % à 11,5 %. À cause du chômage et des conditions de vie difficiles, plusieurs locataires montréalais peinent aussi à payer leur loyer, ce qui entraîne de nombreux déménagements souvent involontaires», expliquait le journaliste Martin Landry dans un article du Journal paru en juillet 2023.

Photo fournie par Musée McCord 1930. MP-1984.105.21
Photo fournie par Musée McCord 1930. MP-1984.105.21

La crise s’est ensuite aggravée, notamment pendant la guerre, alors que de nombreux emplois étaient offerts dans les usines d’armement à Montréal. Après la guerre, le retour des soldats a également fait exploser la demande de logements.

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Plusieurs années plus tard, au début 2000, le Québec a fait face une autre crise, selon les archives du FRAPRU.

«Au début des années 2000, des centaines de familles se retrouvent sans logis, surtout à Montréal, Gatineau, Québec, Sherbrooke... Le FRAPRU en fait son cheval de bataille et multiplie les interventions et les actions à ce sujet», peut-on lire dans le compte rendu d'une conférence de François Saillant.

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