«Anticosti»: Une guerre couve sur l'île
Mercredi 29 octobre 21 h, Séries Plus (S01EP01)
Annie Hogue
Sept ans après avoir quitté son île natale d’Anticosti, Justine Gamache y revient pour une lecture de son premier roman. Alors que les habitants de l’île sont divisés par le projet de construction d’un hôtel de luxe, plusieurs voient cette soirée comme une trêve dans la bataille. La fête tourne court et pendant la nuit, tout bascule...
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Justine Gamache est née à Port-Menier, sur l’île d’Anticosti. Elle y a grandi auprès de sa mère Sylvie, du conjoint de cette dernière, Luc, et de sa demi-sœur Mélanie. Si elle adore Mélanie, la relation est plus tendue avec sa mère. «Justine porte en elle une blessure. Elle ne sait pas qui est son père. Sa mère a toujours refusé de lui en parler et de répondre à ses questions. Si elle revient à Anticosti, c’est en partie pour avoir des réponses», affirme Guy Édoin, auteur et réalisateur de la série avec Dominic Goyer.
Point de départ
La série Anticosti s’amorce avec le retour de Justine sur l’île. Elle vit maintenant à Trois-Rivières, où elle enseigne le français au cégep. Justine affirme mener une vie tranquille, mais la dernière année a été plus mouvementée. Elle a écrit un premier roman, L’île aux cerfs noirs, qui se vend bien et lui permet de faire le tour des salons du livre de la province. Les habitants d’Anticosti sont pour la plupart très fiers de voir une jeune femme de la région connaître du succès. Si plusieurs ont lu le roman, ce n’est pas le cas de Sylvie. Très impliquée dans la cause environnementaliste, elle a passé sa vie à lutter contre tous les projets qui pouvaient avoir un impact sur Anticosti et n’a que peu de temps pour autre chose. Il faut toutefois ajouter qu’elle n’avait pas très envie de lire le roman de sa fille non plus, craignant ce qu’elle allait y trouver.
Sophie, la meilleure amie de Justine, croit pour sa part que tout le monde devrait lire L’île aux cerfs noirs. Depuis toujours, elle encourage le talent de son amie et fait partie de ceux qui l’ont poussée à écrire l’histoire qu’elle avait en tête. Justine lui a d’ailleurs dédicacé son roman. Sophie décide ainsi de mettre le talent de son amie en valeur en organisant une soirée où elle pourra faire la lecture de certains passages de son roman.
Deux clans séparés
Depuis son départ, Justine a gardé contact avec ses proches et elle parle souvent avec Sophie. Mais se voir en vidéo ou se parler au téléphone n’est pas la même chose qu’être ensemble et s’ouvrir réellement l’un à l’autre. Ainsi, Sophie n’a pas encore révélé à Justine les problèmes qu’elle a avec son mari, alors que Mélanie et Sylvie ne lui ont pas dit à quel point la population est divisée par le projet de construction d'un nouvel hôtel de luxe dans la région. «C’est comme si l’île était séparée en deux. Chacun a ses positions et elles sont valables. Sylvie, la mère de Justine, s’est toujours battue pour l'île, elle est montée au front dans de grandes batailles et Mélanie suit ses traces. D’autres font valoir qu’ils ont besoin d’argent et d’un travail. Avec le complexe que veut bâtir Louise, il y a en aura, des emplois», souligne Guy Édoin.
Les tensions sont donc vives et les habitants sont à fleur de peau alors qu'approche le moment de la première pelletée de terre du chantier. Sylvie a, quant à elle, bon espoir que l’arrivée de nouveaux manifestants sur l’île interrompra le projet. Les deux clans se sont mis d’accord pour faire une trêve pendant la soirée organisée pour la lecture du roman de Justine, mais on sent qu’il suffirait d’une petite étincelle pour que tout s’embrase. Est-ce que ce sera le cas?
Fin de soirée
Après la soirée, Sophie n’a pas envie de rentrer chez elle, Mélanie désire s’amuser et Justine souhaite passer plus de temps avec son ami Michael, qu’elle vient de retrouver. Le quatuor se rend donc à un endroit où un petit groupe est déjà présent pour faire la fête. Au départ, tout le monde semble avoir du plaisir, mais à mesure que les heures passent, une certaine tension s’installe. Les regards changent et c’est comme si tout le monde retenait son souffle, croyant qu’une catastrophe est sur le point de se produire. Ce sentiment d’inconfort généralisé sera renforcé le lendemain matin, lorsqu'on découvrira ce qui s’est réellement passé pendant la nuit...