Anne-Marie Lobbe explore le thème de l'adulescence et des triangles amoureux dans son nouveau roman
À trois sur ma tyrolienne
Marie-France Bornais
Après le succès de son roman précédent À deux sur mon paddleboard, la journaliste et écrivaine Anne-Marie Lobbe aborde des sujets comme l’adulescence, le trouble de déficit de l’attention, l’engagement, l’amour avec un grand A et... un triangle amoureux, dans son nouveau roman, À trois sur ma tyrolienne. Elle explore cette fois la vie intime de Mackenzie, la meilleure amie de Rita, dans une comédie romantique jeune, estivale et très contemporaine.
«On s’en va ailleurs avec ce roman», annonce d’entrée de jeu Anne-Marie Lobbe, en entrevue. «Mackenzie, la meilleure amie de Rita, personnage principal de À deux sur mon paddleboard, c’est une fille qui est complètement à l’opposé de Rita. Elle est extrovertie, impulsive, intense et très éparpillée — d’où son côté TDAH.»
Le roman précédent était marqué par le thème de l’eau, tandis que celui-ci est davantage placé sous le thème de l’air. «Mackenzie, c’est une fille de vent. C’est quelqu’un qui déplace de l’air. Qui ne passe pas inaperçue. C’était le fun d’explorer avec elle son côté éclaté.»
La quête de soi
L’écrivaine voulait mettre de l’avant la quête de soi, encore, mais d’une façon un peu différente. «Mackenzie est une personne beaucoup plus assumée que l’est Rita, dans le premier roman, mais elle se cherche quand même beaucoup. Même si elle pense qu’elle s’est trouvée, finalement, c’est pas ça du tout.»
«Elle va devoir s’assumer telle quelle: éparpillée. Elle se dit qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut, mais que c’est correct: elle va finir par trouver et par être heureuse. Et c’est ça qu’il faut.»
En amour, Mackenzie explore différentes possibilités. «Elle se retrouve dans un triangle amoureux avec un garçon et une fille. On voyait un petit peu dans le premier roman que Mackenzie avait peut-être un intérêt pour les femmes aussi... Elle va s’écouter là-dedans et se découvrir encore.»
Les préoccupations des jeunes femmes
Anne-Marie Lobbe pense que ce qu’elle expose dans le roman rejoint des préoccupations de beaucoup de jeunes femmes, tant pour le côté TDAH que pour la quête d’identité et la quête sexuelle.
«Je pense que c’est quelque chose dont on n’est parfois pas au courant, nous-mêmes. En se posant des questions ou en lisant quelque chose là-dessus, on se dit : peut-être finalement que ça me rejoint.»
En parlant aux gens autour d’elle, Anne-Marie Lobbe a réalisé que plusieurs personnes avaient été diagnostiquées avec un TDAH. Et que la quête d’identité sexuelle était aussi un sujet important pour plusieurs.
«Heureusement, les gens sont de plus en plus ouverts. Les jeunes sont très ouverts. C’est tellement important d’en parler et d’apprendre à se connaître, de se chercher, de se retrouver. Je pense que oui, vraiment, les jeunes peuvent se reconnaître là-dedans.»
L’adulescence : adulte encore ado
L’adulescence est aussi un thème important. «C’est un drôle de terme, mais ça a toujours été là. Pour moi, l’adulescence, c’est de toujours écouter son cœur plus jeune, foncer sans nécessairement trop penser aux responsabilités, d’écouter ses élans et de chercher. Je pense que l’adulescence, c’est un terme de plus en plus utilisé et qui a raison de l’être.»
Et la fameuse tyrolienne? «J’en ai fait... mais ça fait longtemps. J’ai pas d’autre choix que d’y aller cet été. Je n’ai pas le vertige, et c’est quelque chose que j’aime beaucoup faire, et j’ai le goût de renouer avec ça.»
À trois sur ma tyrolienne
Anne-Marie Lobbe
Éditions de la Bagnole
272 pages
- Anne-Marie Lobbe est née et vit à Laval.
- Elle signe une chronique de littérature jeunesse au Journal de Montréal.
- Elle est aussi journaliste et rédactrice pour le magazine Cool! et pour plusieurs sites Web.
- Elle a aussi publié À deux sur mon paddle board aux Éditions de la Bagnole.
«Le fait que je sois encore sur un petit nuage de ma date
d’hier concorde parfaitement avec mon planning de la
journée : en faisant de la tyrolienne, on risque de frôler
les nuages, non ? Je sais bien que non, pas tant que ça,
mais je trouve mon image assez cocasse.
Allez, go, sors du lit, c’est l’heure de la zipline. Certaines
personnes préfèrent le terme en anglais. Perso, j’aime
mieux « tyrolienne ». Quoiqu’en ce moment, en pensant
à l’heure de la zipline, on pourrait faire un deux pour un
et dire quelque chose comme « ziptime... zipline time...
ziptime... ».
- Anne-Marie Lobbe, À trois sur ma tyrolienne, Éditions de la Bagnole
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