Amendes de 10$: ce restaurateur refuse de pénaliser les «no-shows»

Même si Québec leur permet, depuis le 17 juillet, d’imposer des amendes de 10$ aux clients qui ne se présentent pas suite à leur réservation, les restaurants Meson et Tapeo à Montréal ont décidé de ne pas avoir recours à cette pénalité.

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En entrevue à LCN, le copropriétaire de ces deux établissements montréalais, Sébastien Muniz, explique que selon lui, cette mesure pourrait pousser les clients à choisir un autre restaurant plutôt que les siens.

«Depuis le début, on n’est pas allé dans ce sens-là, dit-il. On ne voulait pas ajouter ça à nos clients comme incitatif à peut-être ne pas vouloir venir.»

«Notre choix personnel, c’est de voir comment ça se passe et comment ça va se développer, mais on ne va pas dans ce sens-là pour l’instant», ajoute-t-il.

M. Muniz explique qu’il faut notamment confirmer la réservation à l’écrit avec le client et noter son numéro de carte de crédit afin d’être en mesure de lui imposer les 10$ d’amende.

Cela s’avère être une tâche supplémentaire pour les restaurateurs ainsi que les clients qui pourrait dissuader un client de procéder à une réservation, selon lui.

«Si tu appelles, tu n'as pas forcément ton portefeuille à portée de main, mentionne-t-il. Vous devez demander un numéro de carte de crédit, c'est quelque chose de plus.»

«Je sais que beaucoup de gens sont déjà réticents à donner ces informations sensibles, continue-t-il. Alors je ne veux pas mettre un frein à aucune personne qui veut débarquer dans nos établissements par exemple.»

M. Muniz estime toutefois qu’il est important de s’attaquer à la problématique des «no-shows».

«On en a vécu beaucoup dans les années, mais je dirais que dernièrement on en a un petit moins, avance-t-il. Je pense que les gens prennent plus conscience de la situation.»

«Il faut quand même responsabiliser le client par rapport aux réservations, avance-t-il. C’est comme une réservation de billet d’avion. C’est important pour les restaurateurs de se préparer en conséquence.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus