Alouettes: Sean Thomas Erlington a choisi de rejoindre ses chums

Philippe Asselin
À 31 ans, Sean Thomas Erlington est bien conscient qu’il ne jouera pas au football pendant une autre décennie.
C’est avec cette idée en tête que le porteur de ballon a décidé d’accepter l’offre de contrat des Alouettes de Montréal.
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«Ça va être ma huitième saison. Il ne me reste pas énormément de temps devant moi pour jouer au football. Je me suis dit que je voulais passer les dernières années de ma carrière avec des gars qui ont déjà joué avec moi chez les Carabins», a déclaré Erlington, quelques jours après avoir rejoint le camp des Moineaux.
«Il y a tellement d’anciens Carabins et de Québécois qui se sont joints aux Alouettes dans les dernières années. Ajoutons à cela le parcours incroyable en éliminatoires de l’an dernier. Ce sont des éléments qui me donnaient le goût de me joindre à cette équipe.»
Erlington a porté les couleurs du club de l’Université de Montréal entre 2013 et 2016. Chez les «Als», il renouera avec ses anciens coéquipiers des Bleus Frédéric Chagnon, Régis Cibasu, Marc-Antoine Dequoy et Louis-Philippe Bourassa. Le coordonnateur des unités spéciales des Alouettes, Byron Archambault, a aussi partagé le terrain avec lui chez les Carabins, tandis que le directeur général Danny Maciocia était son entraîneur-chef dans les rangs universitaires.
Un spectateur attentif
Repêché par les Tiger-Cats de Hamilton au huitième tour de l’encan 2017, Erlington n’a jamais porté un autre uniforme dans la Ligue canadienne de football (LCF).
Le natif de Montréal avait une offre sur la table pour poursuivre sa carrière avec le club ontarien. Les Stampeders de Calgary voulaient aussi l’attirer dans leur giron. De son propre aveu, Erlington ne s’était jamais vraiment imaginé jouer pour les Alouettes avant de les voir déjouer tous les pronostics et remporter la coupe Grey en novembre dernier.
«Honnêtement, ce n’était pas quelque chose auquel je pensais, a-t-il dit. Ma famille et mes amis me parlaient de jouer à Montréal, mais ce n’était vraiment pas dans mes plans ou mes objectifs.»
C’est quelque chose qui a changé l’autonome dernier.
«Pendant les éliminatoires, j’ai vu des gars se donner corps et âme, a souligné Erlington. C’était une équipe qui ne lâchait jamais et qui était soudée. Ça se voyait même en les regardant à la télévision. C’est quelque chose qui me parlait beaucoup.»
Une place à prendre
Le demi offensif canadien débarque chez les «Als» au même moment que se libère le poste de numéro 1 dans le champ arrière. En effet, William Stanback a été libéré et œuvre désormais pour les Lions de la Colombie-Britannique.
Au prochain camp d’entraînement, ils seront sept porteurs de ballon à tenter d’obtenir la pole position. Ce sera notamment le cas des anciens Walter Fletcher et Jeshrun Antwi.
Erlington n’a reçu aucune promesse de la part de Maciocia ou de n’importe qui dans l’organisation concernant son utilisation. Il devra se battre comme tout le monde pour obtenir le ballon.
«J’ai eu une superbe discussion avec [l’instructeur-chef] Jason Maas. Il n’y a toutefois jamais rien de garanti quand tu arrives au camp d’entraînement, a déclaré le Québécois. Je pense toutefois qu’il croit en mes habiletés et ça va être à moi de montrer ce que je suis en mesure de faire.»
En 73 matchs d’expérience dans la LCF, soit 23 de plus que n’importe quel autre porteur de ballon des Alouettes, Erlington a amassé 1258 verges et sept touchés sur des courses. Il a également attrapé 71 passes pour 719 verges et quatre majeurs.